«Il reste beaucoup à faire dans ce domaine.» «La représentation de la femme au sein du Parlement ne dépasse pas les 8%.» C'est ce qu'a déclaré, jeudi, la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saâdia Djaâfar, lors de la session ordinaire du Conseil national de la famille et de la femme. Pour encourager la femme algérienne à accéder aux postes et aux pôles de décision dans le pays, les participants à la session ont mis l'accent sur la nécessité de relever la présence de la femme au sein du Parlement. Face au nombre très limité de femmes dans les institutions représentatives, Mme Djaâfar a appelé les partis politiques à «réserver des quotas à la gent féminine lors des élections et à ne plus considérer les femmes comme des candidates suppléantes». Elle a rappelé que le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a rendu à la femme la place qui lui revient et qui lui sied, citant notamment la révision du Code de la famille. Elle a ajouté, en outre, qu'«il y a une volonté politique à même de permettre à la femme algérienne de percer dans différents domaines, mais ce n'est pas pour autant que l'on va fléchir dans notre militantisme». Mme Djaâfar a affirmé plus loin que «le combat de la femme doit se poursuivre pour d'autres acquis», précisant que «c'est une lutte que mène la femme de par le monde tant que les équilibres ne sont pas établis entre les deux sexes». De son côté, la sénatrice et vice-présidente du Conseil de la nation, Mme Zohra Bitat-Drif a indiqué que la femme algérienne a mené «des combats sur plusieurs fronts», soulignant qu'«il lui reste un autre combat à mener, celui de sa représentativité réelle dans les pôles de décision». Il est à noter que cette session ordinaire du Cnff coïncide avec la Journée de la femme arabe, célébrée le 1er février de chaque année. Cette journée a été instituée en 2000 lors de la tenue à Alger d'une rencontre des femmes parlementaires arabes. Selon des études et enquêtes réalisées pour l'Organisation des femmes arabes par des chercheurs algériens sur les thèmes «La femme et l'information» et «La place de la femme dans l'économie algérienne et la participation politique de la femme en Algérie», il apparaît qu'il reste «beaucoup à faire dans ces domaines». En ce qui concerne le bilan d'activité du Conseil depuis son installation, en mars 2007, la présidente du Cnff, Mme Noura Hachani-Mana, a indiqué que «plusieurs activités ont été menées, notamment des enquêtes sur la situation de la femme, et sur la participation du Conseil à différentes manifestations scientifiques et culturelles dans les pays arabes». Pour ce qui est du plan d'action pour l'année 2008, Mme Hachani-Mana a précisé qu'il s'articule autour du «rôle de la femme et de la famille dans le développement économique, la femme et l'information ainsi que dans d'autres activités qui seront organisées avec les partenaires».