Le déficit d'entreprises et la rareté du foncier sont les causes de cette défaillance, selon le wali. «C'est le manque d'entreprises de réalisation, la nature juridique et la rareté du foncier qui sont à l'origine du retard», a indiqué, hier, le wali de Béjaïa en réponse à la question de savoir le pourquoi du retard dans la réalisation des projets de développement, en dépit des crédits colossaux alloués à la région. Tout en refusant, d'ailleurs, de l'admettre, il mettra en exergue toutes les réalisations enregistrées ces dix dernières années pour démontrer le contraire. Le chef de l'exécutif de Béjaïa, qui a animé, hier, une conférence de presse au siège la wilaya, a particulièrement focalisé sur le déficit d'entreprise et le manque de foncier pour justifier le retard. Dans son exposé, M.Rachid Fatmi parle de 75 milliards de dinars débloqués pour un total de 2440 opérations. Le sectoriel, géré par l'exécutif de wilaya, compte 317 opérations pour un montant de 66,8 milliards de dinars. 2123 opérations sont à noter pour les PCD avec un budget de 8,20 milliards de centimes, soit environ 10 opérations par commune et par année. «Les opérations centralisées comme le transfert des eaux du barrage de Tichy-Haff et la modernisation des voies ferrées ne sont pas prises en compte», a-t-il précisé, le secteur du soutien à l'accès à l'habitat a eu la part du lion dans le programme de développement puisqu'il accapare plus de 29% du budget. La résorption du déficit en espaces verts est évalué à lui seul à 265 milliards de centimes. 514 milliards de dinars sont accordés pour la réfection et la réparation des 1800km de chemins communaux jugés en mauvais état. «35% des PCD ont été consacrés en 2007 pour les routes», a-t-il souligné. 490km sont lancés. 641 autres sont prévus pour cette année et ce programme s'étalera sur trois années, jusqu'à 2009. Le nouveau siège de la wilaya, dont l'étude est achevée, sera lancé en 2008, a encore affirmé le wali de Béjaïa. Tazmalt aura son hôpital de 20 lits. Ce projet est inscrit en priorité, car profitable aux autres régions des wilayas limitrophes. Le logement, l'agriculture, l'éducation, l'enseignement supérieur et les projets sociaux culturels ont été autant de points abordés lors de cette conférence de presse marquée aussi par des questions sur la situation sécuritaire y compris la non-application des arrêtés portant fermeture de certains débits de boissons. A ce sujet, le wali de Béjaïa a avoué toute son impuissance, accusant une autre partie sans la citer de n'avoir pas procédé à l'exécution de ces arrêtés. Tout en estimant que la situation sécuritaire n'était pas aussi dramatique qu'on pourrait le penser, le wali de Béjaïa a reconnu que le départ et la paralysie des brigades de gendarmerie ont favorisé la hausse de la criminalité. Il compte y remédier par l'implantation de sûretés de daïra au niveau de chaque chef-lieu de daïra sauf à Berbacha où l'assiette de terrain fait encore défaut. L'aménagement urbain, l'amélioration du cadre de vie étaient autant de questions abordées lors de ce point de presse. Le wali s'est montré optimiste quant à une amélioration rapide de la situation en s'appuyant sur les crédits alloués, mais aussi sur la volonté de donner une autre image de la ville de Béjaïa.