Les capacités des entreprises de réalisation en bâtiment et travaux publics pour faire face aux vastes programmes d'équipement et d'infrastructure de base lancés dans le sillage du programme du président Abdelaziz Bouteflika, font objet d'un débat, qui a été ouvert hier à Tizi Ouzou. Organisée sous forme d'un " séminaire sur la relance de l'outil de réalisation à travers la wilaya ", la rencontre en question, dont les travaux se poursuivront aujourd'hui, a été une occasion pour remettre sur la table des discussions l'ensemble des contraintes de différentes natures que rencontrent les entreprises de réalisation sur le terrain. Des lourdeurs bureaucratiques jusqu'à la situation sécuritaire délétère en passant par le manque de la main d'œuvre qualifiée, la rareté du foncier et les contraintes liées à l'approvisionnement en matériaux de construction. Rien n'a été laissé au hasard lors de cette rencontre à laquelle ont pris part les responsables de l'administration de wilaya, à leur tête le wali, les élus locaux (APW et APC), les représentants des entreprises de réalisation, les membres de la Chambre de commerce et d'industrie Djurdjura et la communauté universitaire. De prime abord, le président de l'APW de ladite wilaya, soulignera dans son intervention les retards énormes qu'accuse Tizi Ouzou en matière d'avancement des projets lancés, ce qui est dû, selon ce responsable à d'innombrables difficultés dont " les années du terrorisme durant lesquelles la crise s'accentua, les évènements vécus par la région et les enlèvements d'entrepreneurs par le terrorisme associé au grand banditisme ", et ceci ne fait que " se répercuter sur les opérateurs et leurs entreprises ". Pour le P/APW, " il y va de soi que l'amélioration des conditions de sécurité et de travail sur les chantiers rendra attractif le secteur pour les jeunes. Un bon encadrement par la formation professionnelle et un encouragement financier par les dispositifs d'insertion sont aussi incitatifs ". Le wali, lui, estime que dans la première période, d'importants chantiers ont été lancés, que ce soit dans le secteur privé ou public, alors que la wilaya n'était pas prête du nombre d'entreprises existantes. Dans cette situation, même si que les moyens financiers ont été considérables et l'administration s'est mobilisée pour faciliter la tâche aux entreprises de réalisation, mais cela n'a pas été suffisant pour faire aboutir l'ensemble des projets dans les délais. D'où la nécessité, selon le premier magistrat de cette wilaya du pays, de renforcer le nombre d'entreprises activant dans ce créneau au niveau local et mettre fin à toutes les embûches existantes afin de rendre le climat dans la région attractif à l'endroit des entreprises de réalisation. Concernant la main-d'œuvre qui a tendance à fuir le secteur du bâtiment et travaux publics, un appel a été lancé aux entreprises de réalisation pour humaniser davantage les chantiers. Sur ce plan, le wali estime que les conditions de travail au niveau des chantiers sont déplorables et pire encore au niveau des bases de vie où sont hébergés les ouvriers. Cependant, un exposé exhaustif sur les projets réalisés dans la région ainsi que les prévisions pour le quinquennat 2009-2014 ont été présentés par les responsables de cette wilaya. M. Amani