L'entreprise Cosider Canalisations est toujours paralysée. Le mouvement de grève déclenché, il y a quelques jours, par les travailleurs persiste. Aucune partie ne veut céder. Ni les travailleurs, qui réclament leur droit de ne pas licencier des employés «locaux» pour en recruter d'autres, venus généralement des autres pôles appartenant à Cosider, ni la direction, qui responsabilise les grévistes d'avoir abandonné leurs postes de travail. C'est donc l'impasse dans les négociations. Cette situation a poussé la direction à déposer une plainte contre six employés. Ces derniers ont été jugés par cette dernière de «perturbateurs et meneurs de mouvement de protestation». Ils vont comparaître devant le juge, demain, auprès du tribunal de Bouira. D'autre part, le résultat de ce bras de fer, qui ne semble pas prendre fin entre la direction et les travailleurs, n'est en aucun cas prometteur. A la suite de ce mouvement de protestation, l'entreprise Cosider Canalisations, chargée de réaliser le projet de la station d'épuration au niveau du barrage Talesdit, situé dans la commune de Bechloul, est en stand by depuis le 19 janvier dernier, accusant déjà une année de retard. Un autre délai a été donné, les travaux devront prendre fin pour le mois de mars prochain. La mission s'annonce impossible, eu égard à l'état actuel des choses. Le projet est à l'arrêt depuis presque un mois et aucune solution n'est envisageable pour le moment. Faute de solution, les populations en pâtiraient, sans parler des communes qui attendent la livraison de ce fameux projet, qui apportera des solutions au problème d'eau potable et au secteur de l'agriculture qui bénéficiera de cette manne.