La mise en place de 68 centres de prise en charge des toxicomanes a été recommandée par le ministre de la Santé. Des centres de prise en charge des toxicomanes ouvriront prochainement leurs portes. 15 centres offriront des cures de désintoxication, avec hospitalisation. 53 autres consisteront en des centres intermédiaires de soins pour les personnes intoxiquées par l'usage de stupéfiants. Ces espaces seront implantés dans les wilayas suivantes: Alger, Oran, Constantine et Annaba. Les trois dernières wilayas bénéficieront de deux centres chacune. L'installation de ces espaces de prise en charge a été annoncée au cours de la cérémonie d'ouverture du séminaire national de formation pour la prise en charge des toxicomanes, tenu hier à l'Institut national de la santé publique. Le séminaire, qui a débuté hier et prendra fin demain, est organisé par l'Institut de la santé publique avec la collaboration de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie et le groupe Pompidou (Groupe du Conseil de l'Europe pour la coopération en matière de lutte contre l'abus et le trafic illicite de stupéfiant). La mise en place de ces centres entre dans le cadre du programme national de la prise en charge des toxicomanes, lancé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. En outre, le ministère a pris la résolution d'installer 185 cellules d'écoute et de sensibilisation sur les dangers de l'usage de drogues. Le séminaire a comme objectif de former le personnel qui se chargera desdits centres. 30 spécialistes en psychiatrie et psychologie suivront une formation en matière de prise en charge des toxicomanes. Ce sont des membres du groupe Pompidou qui se chargeront de l'encadrement des futurs spécialistes algériens. Cette coopération entre l'Algérie et le groupe Pompidou entre dans le cadre du réseau MedNet, le réseau méditerranéen des représentants d'étudiants. Ce réseau existe depuis 2003. Il vise à maintenir le lien traditionnel entre les différents pays qui bordent la Méditerranée en favorisant un espace d'échanges et de communication. Amar Tou, ministre de la Santé, qui a présidé la cérémonie d'ouverture, a insisté sur l'importance de la prise en charge des toxicomanes, notamment les jeunes. «La moitié des quantités de drogue qui transitent par l'Algérie est consommée localement», a-t-il indiqué. Ainsi, l'Algérie qui était considérée comme une zone de transit s'est transformée en zone de consommation. En quelques années, le taux de consommation a été multiplié d'une manière effrayante, selon M.Tou. La lutte contre ce fléau s'avère plus nécessaire que jamais. Il est à noter que 3 séminaires régionaux sont prévus par l'Institut national de la santé pour les mois de mars, avril et mai. Ils seront consacrés à la formation du personnel médical qui opérera au sein des centres intermédiaires.