En dépit de quelques ratés, cette 26e édition restera gravée dans les mémoires. Au lendemain de la somptueuse finale de la CAN-2008, remportée par l'Egypte pour la 6e fois, l'heure est aux analyses et au bilan de cette 26e édition, qualifiée comme l'une des meilleures que les sportifs du continent aient vécu. Les Camerounais, finalistes malheureux, sont les premiers à affirmer que cette Coupe d'Afrique des nations, organisée au pays des ‘'Blacks stars'', a été magnifique, un moment de ‘'pur bonheur''. Geremi N'jitap, défenseur des Lions indomptables, qui a joué dimanche la sixième CAN de sa carrière, estime que l'édition 2008 est «une des plus belles, comparée à mes premières». Il ajoute que cela signifie «que le niveau augmente. Des joueurs de très haut niveau y ont participé, qui jouent dans les plus grands clubs du monde et qui sont très impliqués en Afrique». N'jitap, qui n'en veut pas trop à son capitaine, Rigobert Song, pour la bourde qu'il a commise face à Zidan et qui a pratiquement offert le trophée aux Egyptiens, confirme à chaud ce que des experts avaient souligné durant cette CAN-2008. Car si l'organisation en dehors des stades a été quelque peu chahutée par les supporters des équipes qualifiées pour la difficulté d'obtention des billets d'accès, il n'en demeure pas moins que sur les quatre terrains désignés pour abriter les matchs de cette CAN, les rencontres se sont déroulées dans un parfait climat de professionnalisme. «Il y avait comme une sorte d'osmose entre tous les acteurs sur les terrains», relèvent des experts qui avaient suivi de bout en bout cette CAN. «En fait, il y a eu très peu de contestation des décisions d'arbitres, très peu d'expulsions, et, surtout, une grande complicité entre joueurs et directeurs de jeu». Contrairement à certains grands tournois internationaux, notamment la Coupe du Monde, «il n'y a pas eu de scandales, pas d'équipes favorisées par l'arbitrage, ni de victoires volées», signale-t-on. Bien sûr, tout n'a pas été parfait dans cette CAN-2008, avec trente-quatre interpellations et cent sept cas de vols et autres délits enregistrés pendant cette Coupe d'Afrique des nations dans les quatre sites: Kumasi, Sekondi, Tamale et Accra. Mais, cela se passait en dehors du champ de jeu. Le spectacle, sinon la symphonie a été jouée durant cette Coupe d'Afrique par des joueurs talentueux, qui font les beaux jours des équipes européennes, à l'image d'un Drogba, Essien, Eto'o, ou Zidan et autres Kader Keita. Enumérer tous les acteurs de cette CAN, comme Eboué, Song ou Martins parmi les réalisateurs d'une formidable fresque africaine, ferait pâlir d'envie les managers qui n'ont pu se déplacer à Kumasi, Tamale, Sekondi ou Accra.