Apparemment, ce sont les conditions qui prévalent dans ce club qui lui ont fait faire marche arrière. Sitôt arrivé, sitôt parti. Abdelkrim Bira ne sera pas l'entraîneur du CA Bordj Bou Arréridj. Il n'a eu droit qu'à une rencontre avec les joueurs et le Comité directeur, suivie d'un tour du stade du 20-Août avant de plier bagage pour repartir chez lui. Il n'a même pas dirigé une séance d'entraînement des Criquets. Un tel scénario ne fait qu'annoncer une grande crise au CABBA qui couvait, d'ailleurs, depuis la «fugue» de l'ex-entraîneur Nasreddine Drid. Dans la foulée, pour faire face à tous ces bouleversements, le président du club bordjien, Abdelhamid Aïdel, a fait appel à l'éternel «pompier» des Jaune et Noir, Amar Boubatra qui sera secondé par l'autre «pompier de service» des Criquets, Saïd Belkacem, l'artisan de l'accession en 2001. Les deux hommes, enfants du club, ont répondu favorablement à cet appel. Cependant, le malaise touche, maintenant, tout l'environnement de l'équipe, dirigeants actuels, ex-dirigeants, supporters et autorités. On annonce, à ce sujet, la tenue d'une assemblée générale extraordinaire pour ce samedi au siège de l'APC. Il s'agirait selon des indiscrétions de demander des comptes à l'actuel Comité directeur. Le président Aïdel se dit prêt à un tel affrontement avec les membres de l'assemblée générale. A ce propos, la question qui se pose est de se demander qui sont ces fameux membres de l'assemblée générale? Mais aussi, qui les désigne? Depuis son accession en division1, l'assemblée générale du CABBA n'a jamais été composée des mêmes membres. Ajoutons que, chaque saison, ce sont, au moins, trois comités directeurs qui se succèdent à la tête du club. Ceci sans compter que l'équipe «bouffe» au moins trois à quatre entraîneurs par saison. Pis, la guerre ouverte entre rivaux, par presse interposée, est arrivée à son paroxysme puisque, maintenant, on s'attaque à la vie privée des gens, notamment celle du président Aïdel, alors que le débat devrait être centré sur les problèmes du CABBA. Tous les regards seront braqués, aujourd'hui sur la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya. C'est cette instance qui doit veiller au respect des textes et légitimer les membres et l'assemblée générale si celle-ci se tient. Autrement, on risque d'assister à une «bataille rangée entre membres de l'AG de l'actuel comité directeur et membres de l'AG de l'équipe qui l'avait précédé», estime-t-on à Bordj Bou Arréridj. Dans ce cas, la crise ira à son comble au détriment du club, devenu une proie et les pouvoirs publics considérés comme «une vache à traire». De toute façon, des décisions doivent être prises avant qu'il ne soit tard. Il est temps que les autorités s'impliquent réellement dans l'intérêt de la jeunesse qui gronde depuis quelques jours.