Jusqu'au 22 du mois en cours, les portes du siège de l'association El Manar seront ouvertes au public pour une visite de histoire de la ville des Roses à travers des centaines de photographies. Les thèmes dominants de cette exposition s'articulent surtout autour des legs de la tradition et des moeurs de l'époque: mariage, circoncision, application du henné, scènes de hammam, de souk, burnous et kachabia berbères...En arrière-plan, des scènes quotidiennes des Blidéens et trois architectures que dégage la photographie se disputent le cadre du vécu. L'architecture ottomane, avec ses traits arrondis, des façades peu luxurieuses, mais un intérieur des plus féeriques qui rappelle toutes les Casbahs d'Algérie. La période française, quant à elle, se caractérise par une architecture intensive: des boulevards, des rues et des ruelles en systèmes maillés symbolisant ainsi la naissance des grandes agglomérations. Les mosquées de Ben Saadoum ou El Hannafi, fondées dans les années 1700, avec leurs minarets en formes parallélépipédiques, témoignent de l'Art maghrébin. Une exposition où le verbe est laissé au profit de la seule exclusivité: la force de l'expression par l'image, que ponctue ça et là des textos pour les besoins de l'information, et dont nous citons au passage une liste comportant les noms de tous les maires qui se sont succédé aux arènes de cette ville, depuis 1848 jusqu'en décembre 2007. Bref, une exposition qui, de l'avis de Ouragui, organisateur de cette exposition, lève le voile sur l'histoire de proximité du vécu non lointain et, pourtant, que nous connaissons mal ou n'y prêtons pas assez attention.