La mise en service de la station de dessalement d'El Hamma alimentera la capitale avec une moyenne journalière de 112.000 mètres cubes. Finis les jerricans et les bousculades. Les coupures récurrentes ne seront plus qu'un vieux cauchemar. Les Algérois ne se lèveront plus tôt le matin, pour remplir les citernes et les jerricans. Point d'inquiétude. Ainsi, Alger n'aura plus soif et l'eau coulera à partir d'aujourd'hui H24. Ce faisant, la mise en service de la station de dessalement d'eau de mer d'El Hamma et le transfert des eaux du barrage de Taksebt permettront d'alimenter la capitale et sa banlieue-est avec une moyenne de 112.000 m3 par jour. Ainsi, Alger sera désormais à l'abri de la pénurie. En termes de réseau AEP (alimentation en eau potable), Alger est, selon le ministère des Ressources en eau, raccordée à 100%. «Tous les foyers urbains sont alimentés en eau potable» nous a précisé, à Laghouat, le directeur de l'Office national de l'assainissement (ONA). Il importe de souligner également que la capitale est d'abord approvisionnée en AEP grâce aux eaux souterraines provenant essentiellement des forages de Baraki, Eucalyptus et Hamiz avec un apport de 330.000 mètres cubes par jour. Quant aux eaux de surface, l'interconnexion des barrages de Bouroumi, Ghrib et Boukourdane donne un volume journalier d'eau injecté de 130.000 m3 d'autant plus que ceux de Keddara, Hamiz et de Beni Amrane contribuent également à l'AEP de l'Algérois avec 450.000 m3. En ce qui concerne l'eau dessalée, les stations monobloc de Aïn Benian, Palm Beach, et Zéralda, réalisées entre 2001 et 2003, assurent tant bien que mal un apport estimé 12.000 m3 par jour. Pourvu que la capitale soit sécurisée et à l'abri des «aléas climatiques» de ces dernières années. Le ministre des Ressources en eau assure, à maintes reprises qu'en matière d'eau potable, l'Algérie est «sécurisée». La station de dessalement d'El Hamma qui sera inaugurée aujourd'hui par le président de la République, alimentera de manière continue l'ensemble des communes et quartiers de la capitale avec une quantité supplémentaire de quelque 200.000 m3 /jour d'eau dessalée. Par-delà, les Algérois n'auront plus à s'inquiéter de l'alimentation et de la distribution de l'eau potable. Le ministre des Ressources en eau, M.Sellal, est plus que rassurant: «Tous les projets prévus par le gouvernement pour résorber le problème d'AEP de la capitale et de toute l'Algérie, sont quasiment parachevés et seront réceptionnés au plus tard courant 2009», a-t-il déclaré. Cela dit, le recours au dessalement est aujourd'hui plus que nécessaire, étant donné que notre pays a connu ces dernières années une faible pluviométrie. Face au défi de l'irrigation agricole, le département de Sellal vient au secours de Barkat en préconisant dorénavant la réutilisation des eaux usées purifiées. C'est d'ailleurs la tâche qui incombe à l'Office national de l'irrigation et du drainage (Onid).