Près d'une vingtaine de cimetières européens demeurent, désormais, exposés aux mains destructrices de quelques personnes malintentionnées, malgré l'effort consenti de l'Etat dans un cadre de réhabilitation par des travaux de réfection, de restauration et parfois des aménagements avec des enveloppes considérables du budget de la wilaya, comme l'exemple de Mellakou ou de Rahouoia où le cimetière chrétien côtoie le cimetière musulman, avec le même gardien et le même entretien... Par contre d'autres cimetières chrétiens se trouvent dans un état de dégradation avancé et sont devenus des refuges pour certains délinquants et ceux s'adonnant aux mauvaises moeurs comme c'est le cas à Mechraâ-Sfa et Medrissa, pour ne citer que ceux-là... Dans certaines communes, comme Aïn-El-Hadid, les autorités françaises ont transféré en France toutes les dépouilles funèbres et le cimetière chrétien ne garde que la clôture. Beaucoup ont été profanés durant cette décennie, comme celui de Frenda ou de Takhemaret qui n'a été réfectionné que suite à la parution d'un article de presse, une affaire qui a défrayé la chronique. Selon des sources bien informées, une subvention auparavant était destinée à l'entretien des cimetières chrétiens, cependant depuis 1992, on n'entend plus parler et on ignore les vraies motivations de cette suspension subite de ladite subvention. Il est à noter que la majorité des cimetières chrétiens se trouvent à la sortie des villes et des communes, et la tâche de gardiennage pose des problèmes et plus particulièrement durant cette sanglante décennie où tous les cimetières qu'ils soient chrétiens ou musulmans n'ont pas été épargnés. Saisissant l'occasion de la prochaine visite de Son Excellence ambassadeur de France à Tiaret, beaucoup de citoyens éprouvant de la compassion pour ces morts, s'interrogent sur les solutions efficaces à prendre à l'égard des cimetières européens profanés.