La conférence vise à faire entendre la voix des femmes auprès des décideurs. «Les études affirment que les femmes sont plus efficaces dans certains postes de direction.» C'est ce qu'a déclaré Chaïaa Djaâdi, présidente de l'Observatoire algérien de la femme (OAF) au cours de la conférence portant sur les femmes d'affaires algériennes tenue hier, à la salle El Mougar. Les femmes sont donc plus douées que les hommes en matière de persuasion et d'implication. C'est pour mettre en relief cette perspective qu'a été organisée la conférence. Celle-ci a tourné sur trois axes. Le premier portait sur le rôle joué par la femme dans le développement de l'économie. Ce volet a été consolidé par l'exemple de brillantes femmes d'affaires algériennes. L'Observatoire a d'ailleurs honoré deux d'entre elles, Fouzia Benssouiki et Hadda Hazzem. La première est une femme d'affaires qui a investi dans l'agriculture à la wilaya de Constantine. Quant à la seconde c'est la créatrice et directrice de l'ambitieux quotidien d'information arabophone Al Fadjr. S'agissant des statistiques sur les femmes d'affaires en Algérie, Ahmed Chenna, secrétaire général de l'OAF, a déclaré que «l'Algérie compte près de 25 000 femmes d'affaires». Le deuxième axe de la conférence portait sur la femme et le leadershiping dans le secteur économique. Mais là, la participation des femmes dans le secteur économique reste minime, selon le secrétaire de l'OAF. Les opportunités d'investissement pour la femme entrepreneure algérienne dans le cadre législatif, était le troisième axe de la conférence. Selon ses animateurs, il existe une large différence entre les textes juridiques et leur application. Dans ces textes, il n'existe aucune sorte de discrimination entre femme et homme en matière d'opportunité d'investissement. Pourtant, la réalité est tout autre. Sur la scène économique, les hommes sont largement favorisés. M.Chenna a cité l'exemple des prêts bancaires pour rendre l'image de cette discrimination encore plus claire. «Quand un homme et une femme représentant les mêmes conditions pour demander un prêt ou un crédit, c'est l'homme qui l'obtient», a-t-il assuré.