Une grève cyclique de trois jours serait suivie au cas où le ministère continue de faire la sourde oreille. La lutte pour les droits des enseignants n'est pas encore gagnée. La lutte continue. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) ne veut pas lâcher prise. Lors de son passage, jeudi dernier à Bouira, le coordinateur national du Cnapest, M.Larbi Nouar a affirmé que le syndicat envisagera d'autres formes de protestations. Lors d'une réunion du Conseil national qui se tiendra prochainement, le Cnapest envisage de recourir à «une grève cyclique de trois jours au cas où le ministère continuera à faire la sourde oreille à nos doléances», a-t-il dit. «Nous sommes déterminés, s'il n'y aura pas de solutions, tout est envisageable concernant l'avenir des élèves, la balle est dans le camp du gouvernement», enchaîne-t-il. Pour ce faire, le Cnapest organisera une conférence nationale regroupant les coordinateurs de toutes les wilayas, entre autres les Pest titulaires, stagiaires et contractuels. Ce n'est qu'ainsi que le syndicat, de l'avis du coordinateur, gèrera les oeuvres sociales, qui sont sous la coupe de l'Ugta. Et de permettre aux coordinateurs de wilayas de mener à bon escient leurs actions syndicales et redonner au syndicat sa représentativité. Interrogé sur le statut particulier, M.Larbi Nouar a affirmé que le syndicat ignore le devenir du statut, du fait, soutient-il, qu'aucun contact n'a été établi entre le ministère et le syndicat. Et cela, souligne-t-il, depuis le mouvement de grève de trois jours qui a eu lieu au mois de février. Depuis cette date, une déconnection est survenue entre les deux parties. Ce qui a rendu les portes du dialogue infranchissables. Revenant sur la dernière décision prise par le ministre de l'Education concernant le licenciement des grévistes contractuels, il dira que «la grève est un droit pour tous les travailleurs, dans ce cas, le ministère est en train de violer les lois de la République». Concernant la nouvelle grille des salaires, notre interlocuteur a fait savoir que l'enseignant n'a pas été pris en charge à part entière. De ce fait, le Cnapest demande l'instauration du régime indemnitaire pour compléter les failles de cette nouvelle grille. Néanmoins, un appel a été lancé à l'égard de l'intersyndicale pour ouvrir un dialogue qui permettra l'amélioration des conditions du professeur.