Une dizaine de terroristes ont été abattus à Boumerdès durant le mois de février. Le dernier a été abattu au courant de cette semaine, alors qu'il était en compagnie de quatre autres, restés terrés dans leur cache au niveau des maquis. Leur neutralisation définitive n'est qu'une question de temps. Selon nos sources, les chefs terroristes, qui écumaient la région, errent entre les maquis de Tizi Ouzou et de Béjaïa à la recherche de protection. Le dispositif sécuritaire mis en place par l'Armée nationale populaire a contraint Droukdel, chef du Gspc, a aller chercher d'autres caches, loin de son quartier général implanté dans les maquis de Boumerdès. Cela dit, pour les forces de sécurité chargées de la lutte antiterroriste, c'est le phénomène kamikaze qui pose problème. Même si le renseignement a porté ses fruits, donnant aux militaires de limiter davantage les attentats, le procédé kamikaze continue de faire l'objet d'études sur lesquelles experts et spécialistes se sont remarquablement penchés. Plusieurs tentatives ont été avortées, mais selon nos sources, le risque zéro n'existe pas. Toutefois, les services de sécurité ont réussi à établir le profil de kamikaze dont use le Gspc pour perpétrer ses attentats, avec pour objectif de rechercher le coup médiatique, histoire de s'imposer comme une organisation à redouter. Le Gspc fait tout pour impliquer le maximum d'acteurs: adolescents, vieillards, ex-détenus de droit commun qui, sur le plan psychologique, sont faciles à manipuler et à endoctriner. Ce qui est sûr, c'est que le Gspc ou Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique est sérieusement ébranlé par les coups de boutoir que lui donnent les forces de sécurité, même si pour autant, cette organisation refuse d'abandonner, comme elle a du mal à élargir son action au niveau de certaines régions du Centre et de l'Est, comme cela a été remarqué à Sétif, Jijel, El Oued, Khenchela, Tébessa et Biskra, en plus de Tizi Ouzou, Béjaïa et Boumerdès...se rabattant sur les assassinats, rackets et kidnappings, quotidiennement rapportés par la presse nationale. La caution religieuse apportée par Al Qaîda au groupe sanguinaire, actuellement dirigé par Droukdel Abdelmalek alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, ne semble pas avoir donné le résultat escompté, et puis il y a longtemps que la couverture religieuse a été retirée à un Gspc dont la tendance vers le grand banditisme se confirme de plus en plus, particulièrement dans la région de la Kabylie, où les archs n'hésitent plus à intervenir pour dénoncer les mouvements des terroristes. Le Gspc ne compte plus que quelques centaines de renégats qui tentent, par des actions de désespoir, de semer la terreur parmi la population, n'étant plus en mesure d'affronter, les forces de sécurité.