Il a estimé qu'il n'existe pas de monopole étatique sur la publicité. Remarquable et judicieuse a été la réflexion faite par le ministre de la Communication, M.Abderrachid Boukerzaza, quant à l'état des lieux de la Maison de la presse de Constantine: «C'est tout simplement une honte, et Constantine mérite quand même beaucoup mieux que ça», a-t-il déclaré, lors d'un point de presse organisé en fin d'après-midi de ce dimanche. Profitant de ce passage à la capitale de l'Est, le ministre a abordé le talon d'Achille de la presse nationale. «Une réflexion est engagée de concert avec les éditeurs privés en vue de dépasser les difficultés actuelles en matière de diffusion de journaux et de mettre un frein à certaines pratiques déloyales constatées dans ce domaine», a déclaré le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, à la presse. «Le citoyen, dont le droit à l'information est garanti, doit pouvoir choisir ses journaux en toute liberté», a indiqué à ce propos, le ministre, révélant que cette préoccupation de son département donnera lieu «dans les semaines qui suivent» à un redéploiement des imprimeries à Ouargla et à Béchar à l'effet de permettre une meilleure diffusion des titres de la presse écrite dans le sud du pays. Rappelant que la publicité relevant du secteur public obéit à des mécanismes qui restent perfectibles, M.Boukerzaza a estimé qu'il n'existe pas de monopole étatique sur la publicité dont le marché est libre, mais simplement un souci de bonne gestion des fonds publics. Des efforts conjoints des ministères de la Communication et de l'Intérieur sont consacrés à développer de nouvelles perspectives pour la population du Grand Sud qui, a estimé le ministre, est tout à fait dans son droit de s'informer en même temps que les autres villes du pays. L'Etat et en mesure de contourner la problématique pour réussir à imposer une diffusion plus large. En abordant ce sujet, le ministre ne cache pas son hostilité quant à certains agissements, qu'il qualifiera de douteux, pratiqués par un bon nombre de diffuseurs à la recherche du gain facile. Et c'est justement pour mieux cerner, voire contrôler la situation, qu'il est plus que nécessaire d'avoir un oeil sur le taux exact des tirages effectués, le taux exact des ventes afin d'arriver à exercer dans la transparence. Abordant le sujet relatif à la distribution de la publicité, le ministre a insisté devant la presse pour dire que le monopole n'a pas lieu d'exister, mais en retour, l'Etat a le droit d'observer sa rationalisation. Cependant, une certaine absence de dynamique est constatée, que l'Etat oeuvre à relancer, en cherchant entre autres à rattraper le temps perdu. Dans ce contexte, le ministre s'est également exprimé sur le retard qu'accuse le projet de la TNT enregistré depuis 2005 lequel, a-t-il souligné, est l'un des objectifs de l'Etat. Le ministre, accompagné d'une grande délégation qui le suivra depuis Alger, s'est prononcé devant la presse locale et nationale, après une visite d'inspection et de travail marathonienne. Il s'est exprimé, comme à son accoutumée, ouvertement sur le rôle de la presse et l'importance de l'information. Pour revenir maintenant au statut du journaliste, le ministre a souligné que le dossier est au niveau de M.Ahmed Noui. Néanmoins, il a précisé que le retard volontaire de quatre mois s'est imposé de lui-même. Le statut ayant été porté à la connaissance d'une centaine de rédactions pour être mis à la disposition de tous les journalistes pour appréciation; on attend la lecture donc de tous les concernés. Certes, a-t-il dit, beaucoup ont déjà fait part de leurs avis et opinions, mais l'on attend d'autres. Sur un autre volet, le ministre estime qu'il est temps que l'Anep retrouve sa position initiale, notamment en ce qui concerne la diffusion. A ce propos, le ministre propose un travail de partenariat avec la presse privée qui est un pôle stratégique très important, ayant atteint une expérience considérable. Enfin, pour le ministre, l'information ne doit plus être conditionnée et une campagne sera lancée pour toucher toutes les sociétés et entreprises afin qu'elles s'adressent davantage au public via la presse, comme cela est pratiqué par les cellules de communication de la Gendarmerie, de la Police et de la Protection civile.