Cette quantité équivaut au minimum à 1 tonne de matière explosive. Selon un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale, parvenu hier à notre rédaction, cette cargaison découverte lundi à bord d'un camion «J-5» de châssis long, par les gendarmes de la brigade territoriale de Aïn El Hadjel (wilaya de M'sila), se compose de plus de 2 millions de pétards, 2.649.000 plus exactement, destinés à être écoulés sur le marché national. L'on arrive à se poser ici la question de monsieur Tout-le-monde. Comment cette marchandise prohibée arrive-t-elle à pénétrer le territoire national censé être très fermé et bien sécurisé? Avec un simple calcul, on peut déduire que 2 millions de pétards équivalent à 1000kg de TNT. Une quantité largement suffisante pour détruire des bâtisses et des vies humaines. Existe-t-il un réseau mafieux qui contrôle ce flux de marchandises interdites depuis fort longtemps? Par quel canal passent ces pétards. Si la gendarmerie a mis la main sur une pareille quantité, cela signifie qu'au moins le double est actuellement en circulation. Il est inconcevable que des millions de pétards circulent au vu et au su de tout le monde sans que l'on découvre l'origine exacte de ce réseau. Tout porte à le croire et tout un chacun s'interroge légitimement sur le parcours de ce trafic, très juteux pour certains. Complicité, organisation extra-nationale, défaillances des services de police aux frontières (PAF) ou celles des Douanes? Bakchiche (à outrance)? Toutes les questions sont permises. Le citoyen reste sur sa faim. Il est mal informé jusqu'à mettre en doute sa confiance dans la protection de nos frontières économiquement parlant, mais aussi sur le plan sécuritaire au moment où aucune négligence n'est ni permise ni tolérée. Les deux personnes qui accompagnaient ce «butin» ont été présentées hier devant la justice avant d'être écrouées. Mais sont-elles les seules? C'est la tête de l'hydre qu'il faut couper avec toutes ses tentacules essaimées dans le pays, notamment dans les régions frontalières. Du moins, le paisible citoyen l'espère. L'environnement, ce n'est pas uniquement protéger la verdure, l'eau, la propreté, l'hygiène...c'est aussi le bruit qu'il faut combattre. Le bruit, celui qui dérange beaucoup, cogne déjà à notre porte. Il arrive avec sa cohorte de fêtards hâtifs qui pétaradent déjà plusieurs jours avant la célébration du «Mouloud Ennabaoui». Ils sont bien fournis et bien approvisionnés en produits pyrotechniques, ceci illégalement bien sûr! La preuve: la découverte lundi d'une cargaison importante de ces produits «dangereux» au vu des nombreux accidents enregistrés chaque année à pareille époque dans le pays.