Ils menacent d'une grève illimitée et exigent que les amendements au règlement intérieur soient pris en charge. L'association des transporteurs de voyageurs de Kabylie (Atvk), implantée à Tizi Ouzou, vient de rendre publique une déclaration assez dure contre le responsable de la gare routière et menace d'une grève sous huitaine. Selon L'Atvk «suite à l'anarchie qui a duré plusieurs années au niveau de la gare routière et qui a terni l'image de la corporation, le projet d'élaboration d'un règlement intérieur de la gare a été accueilli comme un événement salutaire par les membres de l'association». Et l'association d'ajouter que les amendements et autres propositions apportés par le bureau de l'association en vue de l'enrichissement et de l'adaptation de la mouture initiale, et ce, en conformité avec la circulaire ministérielle du 6 juin 2002, n'ont pas été prises en considération. Les différentes rencontres avec le DTW pour imposer le respect des droits des transporteurs n'ont encore, à ce jour, donné les résultats escomptés, même après la fin de la période d'essai du projet de règlement. Selon l'Atvk «le directeur de la gare a profité de ce fait pour imposer sa dictature et son autoritarisme dans l'enceinte de l'infrastructure au détriment des lois et des droits les plus élémentaires des opérateurs», se permettant, selon les mêmes rédacteurs, «des dépassements flagrants de son propre règlement pour porter atteinte à la dignité des transporteurs». Pour l'association, «la commission de sanction est devenue une véritable machine de répression où l'opérateur, quand il est convoqué est dépourvu du minimum de ses droits pour se voir infliger de lourdes sanctions pour des motifs parfois injustifiés». L'Atvk continue dans sa déclaration en affirmant que «sur le terrain, les transporteurs sont soumis au diktat et à un harcèlement quotidien de la part de la direction de la gare et de certains agents sans moyens pour réagir». Les tentatives de médiation du bureau de l'association ont été vaines. Selon le même document, les membres de l'Atvk ont été victimes de sévères représailles et «ont été traités à maintes reprises comme de vulgaires voyous» par le directeur de la gare. Celui-ci, affirme l'Atvk, «s'est permis des écarts de langage et de conduite inadmissibles». Pour l'Atvk «ce responsable sanctionne à sa guise et pousse ainsi les transporteurs à la révolte». La liste des problèmes soulevés par l'Atvk est longue à énumérer. A titre d'indication, elle cite l'attribution d'horaires et le gel des lignes saturées, de la durée d'embarquement, de la concurrence déloyale exercée par les transporteurs de petite capacité, notamment à Tizi Ouzou. Tous ces problème sont restés sans solution. Aussi l'Atvk, et pour défendre ses droits et rendre sa dignité au transporteur comme elle souligne vouloir assurer des conditions de travail saines dans le respect des lois, exige le gel immédiat et sans conditions des sanctions prises à «l'encontre des transporteurs», et lance sous huitaine, un «préavis de grève illimité pour exiger la prise en charge intégrale des amendements» proposés par l'association à l'actuel règlement intérieur et la satisfaction de l'ensemble des revendications professionnelles des transporteurs.