Le cadre de vie à la cité «Les Crêtes», à El Bouni (Annaba), se dégrade de jour en jour, causant bien des désagréments aux centaines de familles y vivant. Des égouts éventrés déversent les eaux usées à l'air libre, «embaumant» de leurs odeurs pestilentielles tout le quartier. Des chaussées défoncées. Des immondices traînant un peu partout offrent une image de désolation de cette cité censée moderne. Les torrents des dernières pluies ont tout emporté sur leur passage, charriant alluvions et autres cailloux, bouchant ainsi les avaloirs. Le soir, à la nuit tombée, c'est l'obscurité totale; pas d'éclairage public et la faible lumière des quelques lampadaires situés un peu plus loin apparaît par intermittence. Selon les habitants du quartier, les chauffeurs de taxi, découragés par l'état de la route, refusent de s'y rendre. Et quand ils s'y aventurent, ils font payer le double de la course au client. Pourtant, des travaux d'aménagement ont été lancés mais ont connu subitement un frein, sans raison apparente, au grand dam des citoyens qui croyaient voir le bout du tunnel. La cause principale, selon un des élus de la commune d'El Bouni, revient à la non-conformité des plans remis à l'entreprise chargée de l'aménagement (Batigec) avec ceux de la direction de l'urbanisme et de la construction d'une part et de l'agence foncière d'autre part. Un bureau d'études aurait été désigné pour assurer le suivi de l'opération. Les travaux reprendraient incessamment, dit-on. Selon le même élu, 12 autres projets d'aménagement ont été inscrits dans le cadre du plan sectoriel de développement et celui communal. En attendant, les habitants essaient, tant bien que mal, dans cet environnement hostile, de tenir le coup.