L'entraîneur du Chabab n'a pas mis de gants pour fustiger son ex-joueur. L'entraîneur du CR Belouizdad, Kamel Mouassa, en a étonné plus d'un lorsqu'il a annoncé qu'il allait tenir une conférence de presse, hier, en début d'après-midi. Généralement, lorsqu'un entraîneur convoque les journalistes, tout le monde s'attend à ce qu'il sorte une information qui a l'effet d'un scoop. Du genre d'une démission au sujet de laquelle bon nombre de nos confrères ont parlé pensant que c'était là la seule chose qu'il pouvait annoncer. Or, Mouassa a décidé de prendre à contre-pied tout son monde pour ne parler que des affaires du club qu'il entraîne et surtout du cas du joueur Arafat Mezouar dont tout le monde sait qu'il est en désaccord avec le Chabab et son entraîneur. On peut dire que celui-ci en a pris pour son grade lors de cette conférence de presse tenue par un homme qui paraissait exaspéré par les réactions du joueur. «Vous avez là un cas typique du joueur en abandon de poste, a-t-il dit. Je le dis tout haut: en plus de s'être sauvé, Arafat Mezouar n'a rien apporté de positif au club. C'est un joueur qui ne fait que se plaindre alors qu'on doit s'attendre à ce qu'il donne l'exemple sur le plan de la persévérance dans le travail. Depuis que je suis venu au CRB, je ne l'ai eu que pendant cinq séances d'entraînement. Il est devenu un spécialiste de l'absentéisme et des week-ends prolongés. Le drame c'est qu'il déstabilisait l'équipe. Il passait son temps à railler ses jeunes coéquipiers et à leur dire que sans entraînement, il jouait mieux qu'eux. Par son action négative, il a été à la base de nombreux départs de joueurs écoeurés d'avoir pour coéquipier un tel individu.» Kamel Mouassa ajoute «qu'en plus de n'être d'aucune utilité pour son équipe, Mezouar s'est permis d'écoper de deux cartons rouges qui lui ont fait manquer huit matchs cette saison. Son manque de professionnalisme est d'autant plus condamnable que son club a été "réglo" avec lui puisqu'il a été payé jusqu'au dernier sou. Le Chabab est, donc, en droit de le poursuivre en justice pour abandon de poste. Il devrait voir comment se démènent des joueurs de sa génération comme Dziri, Zouani Billal, Zeghdoud et Diss qui sont des exemples pour leurs jeunes coéquipiers.» Kamel Mouassa estime, par ailleurs, que la situation du CRB est délicate mais pas désespérée. «Nous allons tout faire pour que le club s'en sorte» a-t-il déclaré ajoutant que «le président Mokhtar Kalem fait du mieux qu'il peut pour monter une équipe d'avenir. Il s'agit d'une ex-gloire de notre football qui a besoin d'être soutenu.» Enfin, Mouassa dira qu'il est sous contrat jusqu'à juin. «Ceux qui affirment que je suis en train de recruter pour le CRB, se trompent.»