Le bureau de l'ancien président est pointé du doigt. La dernière défaite du CABBA enregistrée à Chlef, face à l'ASO, a contribué à gonfler les rumeurs, d'ailleurs rapportées par la presse, mettant en cause la gestion du club. Des doigts accusateurs sont, ainsi, pointés, avec une véhémence déguisée, comme s'il s'agissait d'un règlement de compte, vers l'ancien comité directeur et l'ex-président du CABBA, Abdelhamid Aïdel. Une question lancinante revient sans cesse: on se demande pourquoi le club bordjien a-t-il perdu 10 matchs dont 3 à domicile, soit 9 points chez soi et obtenu 4 nuls à domicile, soit une perte de 8 points? Si le CABBA avait gagné tous ses matchs à Bordj Bou Arréridj, sa position au classement général ne serait, certainement, pas celle qu'il connaît aujourd'hui. Le jour où le CABBA avait perdu à domicile face à l'OM Ruisseau, l'entraîneur de ce dernier, Mustapha Biskri, qui connaît très bien le club bordjien, pour l'avoir coaché la saison dernière, s'était montré très surpris par la situation du CABBA «d'autant qu'il ne manque pas de joueurs de valeur» avait-il-dit. Cela démontre que la gestion de l'ex-président du club n'a rien à voir avec cette histoire. Il fallait, plutôt, se tourner vers le groupe des joueurs au sein duquel, quelque chose ne tournait pas rond. Les entraîneurs qui se sont succédé à la tête du staff technique ont, tous, avoué n'avoir rien compris «au mental des joueurs». Dès l'intersaison, le Portugais, Joachim Texeira, avait, le premier, à en faire référence. Seul Nasreddine Drid a su mobiliser les joueurs et les amener à arracher quelques points. Par ailleurs, tous les entraîneurs ont estimé que l'effectif du CABBA était l'un des meilleurs du championnat. L'ex-président du club bordjien, Abdelhamid Aïdel, avait, pour sa part, déclaré à l'issue du match perdu à domicile face à la JSM Béjaïa, lors de la 3e journée du championnat, que «ce n ‘était pas à moi de marquer, tout de même». Alors, pourquoi accuser l'ex-comité directeur quand tout le monde soupçonne, mais sans avoir de preuves, que «des joueurs ont levé le pied».Sur ordre de qui, alors que l'argent coulait à flots dans les caisses du CABBA? Face à cette situation, les observateurs les plus avertis, notamment des ex-dirigeants, se posent certaines questions. Soit tous les entraîneurs qui se sont succédé étaient des incompétents, soit les joueurs n'ont pas adhéré à leur politique. Soit les joueurs n'étaient pas payés? Ce que réfute Abdelhamid Aïdel. Cherchait-on alors à faire partir Aïdel coûte que coûte? Si oui, pour quelle raison? Certains pensent que pour lui faire porter le chapeau il aurait mieux fallu le laisser terminer la saison pour l'accuser, ensuite, de tous les maux du CABBA. Salah Bouda a accepté de reprendre l'équipe en main, juste pour tenter de la sauver de la relégation. Mais ceux qui ont chassé Abdelhamid Aïdel vont-ils le laisser travailler? Une rumeur d'une combine avec l'ASO Chlef a circulé à Bordj Bou Arréridj dans les milieux des supporters du club et cela deux jours avant le match. Pour sauver le CABBA, certaines vérités doivent être dites. Tout un chacun sait, également, que les bilans non encore approuvés par la direction de la jeunesse et des sports doivent être révélés.Qu'attend-on pour le faire?