Si les joueurs saïdis sont déçus ils ne le doivent qu'à eux-mêmes. Encore une fois nous avons vu une équipe de Saïda composée de brillants éléments mais qui n'est pas arrivée à passer le cap des 8es de finale de la Coupe d'Algérie. Cela n'est pas dû à leur inexpérience comme a tenu à le souligner le coach du Mouloudia, mais plutôt à leur excès de jeu trop individuel. C'est vrai que l'équipe renferme de grands talents mais s'ils ne mettent pas leurs qualités individuelles au service du collectif ne serait que pur gâchis. A l'image d'un Ould Teguidi qui excelle dans ses dribbles mais parfois qui en fait trop. N'y a-t-il pas une contamination Ould Teguidienne qui serait en train de gagner l'équipe? Pourtant, durant les 45 premières minutes de jeu, les amateurs de la balle ronde donnaient le MCS comme favori d'autant plus que les joueurs de Hamouche avaient regagné les vestiaires avec un avantage d'un but après qu'Ould Teguidi eut expédié un bolide des 20 m à la 10' et qui s'écrasa sur la transversale des bois gardés par Saoula. Quant au but il fut inscrit à la 45' par l'entremise de Seguer qui a repris magistralement de la tête un centre de l'aile gauche de Besbes. La seconde période fut riche en occasions ratées bien évidemment de part et d'autre. Elles sont nombreuses mais citons les plus nettes. Il y a eu d'abord la rentrée de Aït Mokhtar à la place de l'excellent Oudni. Le premier nommé a écopé d'un carton jaune dès sa première touche de balle. Quelques minutes plus tard, c'est le même joueur qui faucha Belkheir à la 69', dans la surface de réparation. Ce qui lui vaudra un carton rouge pour cumul de cartons et M.Houasnia, l'arbitre de la rencontre désigna sans hésitation le point de penalty. Le capitaine Braham Chaouch se chargea de son exécution, mais il mit le ballon dans les bras de Benabdelkader. Cependant, ce ne fut que partie remise puisque 2' plus tard c'est Ghazi qui, de la tête, remit les pendules à l'heure en égalisant à 71'. Evoluant en supériorité numérique et reprenant du souffle, les Béjaouïs pouvaient à tout moment renverser la vapeur en leur faveur mais l'excès de précipitation aidant ils ne parvinrent pas à concrétiser les nombreuses occasions. Du côté de Saïda, disons que l'excellent Saoula veillait au grain et le geste de trop des joueurs du Mouloudia ont mené vers les prolongations. Les 30' supplémentaires accordées aux deux équipes n'apportèrent aucun changement au score. Les tirs au but, «c'est surtout le coup de chance» comme nous le dira Hamouche, allaient sourire aux Hammadites après que Marsel, Senouci, et Hamidi eurent raté leur tir. Du côté de Béjaïa, Boucheta, Messali et Braham Chaouch qui s'est rattrapée ont été plus performants.