Des milliers d'emplois seront générés par ces mégaprojets. Trois grands projets d'investissement ont fait l'objet de la signature, mardi, à Alger, d'un protocole d'accord avec le groupe pluridisciplinaire des Emirats arabes unis (EAU), «Emaar». Signé avec le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, ce protocole d'accord porte sur la réalisation en Algérie de trois grands projets d'investissements intégrés. L'opérateur émirati compte ainsi investir entre 25 et 30 milliards de dollars en Algérie sur une période de 12 années. Il s'agit de la construction d'une ville «santé» (Healthcare City) qui sera implantée sur 20 hectares dans la commune de Staouéli (Alger), ainsi que la mise en oeuvre d'un mégaprojet touristique, hôtelier et d'infrastructures à usage publique à Sidi Abdallah (Alger) sur quelque 400 hectares. L'accord prévoit également la réalisation d'un projet hôtelier et touristique intégré au niveau de la Zone d'expansion touristique (ZET) de Douaouda (w.Tipaza) au lieudit «Plage colonel Abbas», qui s'étalera sur près de 109 hectares. S'agissant du projet de la Baie d'Alger et compte tenu de ses spécificités et de son envergure, celui-ci fera l'objet d'un accord ultérieur au sujet duquel les discussions sont déjà entamées. L'autre projet inscrit au programme d'Emaar, est relatif à la restructuration de la gare de l'Agha (Alger). Pour ce qui est du projet de la Baie d'Alger, il est projeté que 1km² sera récupéré sur la mer. Cet espace créera une nouvelle relation entre la ville et son front de mer de 4,4km linéaire et occupera une superficie totale de 2,6km². Par ailleurs, le groupe a décidé de répondre à une partie de la demande par la réalisation de 70 tours à caractère administratif, hôtelier et commercial. Le foncier industriel, les transactions financières, le transfert des entreprises, sont autant de points qui bloquent l'investissement étranger en général en Algérie. Des dossiers relatifs à ces questions ont été examinés récemment entre le groupe Emaar et les responsables algériens auxquels ont été soumises les préoccupations du groupe. M.Abdelouahab Soufane, responsable du groupe Emaar en Algérie, a récemment démenti, de façon catégorique, les informations parues dans certains quotidiens quant au «gel des activités» du même groupe en Algérie. Emaar est venu investir en Algérie, parce qu'il «croit aux opportunités d'investissement dont dispose le marché algérien», a-t-il indiqué. Il a soutenu que le groupe Emaar travaille «sérieusement pour atteindre les objectifs tracés pour un marché algérien prometteur». Pour rappel, une visite du président des Emirats arabes unis (EAU), Cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, a été effectuée en juillet 2007 à Alger. La rencontre avec le président Abdelaziz Bouteflika ainsi que les entretiens bilatéraux avec les différents centres économiques de décision algériens commencent, en moins d'un an, à porter les fruits d'une coopération économique palpable et fructueuse à plus d'un titre, avec des perspectives de création de milliers d'emplois.