Les relations entre l'Algérie et les Emirats arabes unis (UAE) semblent connaître une nouvelle dynamique. Les deux pays comptent renforcer davantage leur coopération dans divers domaines. La visite du président du Conseil de la Nation, M. Abdelkader Bensalah aux Emirats Arabes Unis a été une occasion pour les deux parties d'examiner les possibilités de booster la coopération bilatérale. Pour l'Algérie, il est question d'attirer d'autres investisseurs. C'est dans ce contexte que s'inscrit, d'ailleurs, la visite de Bensalah dans ce pays. Le président du Sénat a rencontré à Dubaï le vice-président de des Emirats arabes unis, Mohamed Ben Rached Al Maktoum. Les deux hommes ont examiné soigneusement les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines. A cette occasion, Bensalah a mis en exergue le haut niveau atteint par les Emirats arabes unis en matière de développement et de modernisation. S'exprimant lors d'une rencontre au siège de l'ambassade d'Algérie à Abou Dhabi avec les membres de la communauté algérienne établie aux Emirats arabes unis, le président du Sénat n'a pas manqué de présenter les opportunités « en or » qu'offre le marché algérien. Il a, dès lors, exposé les grandes lignes des progrès enregistrés par l'Algérie dans les domaines économique, social et sécuritaire pour se montrer plus persuasif aux yeux des potentiels investisseurs. L'Algérie, dit –il, a entamé plusieurs chantiers pour relancer le développement avec à la clé des projets ambitieux pour rattraper le retard accusé pendant la décennie noire. A cette occasion, Bensalah a exhorté les membres de la communauté algérienne à déployer davantage d'efforts pour rester en communion avec leur pays d'origine, soulignant l'intérêt qu'accorde l'Etat à la communauté algérienne établie à l'étranger. Après avoir rappelé dans son allocution les relations privilégiées qui existent entre l'Algérie et les Emirats arabes unis, Bensalah a salué la contribution de ce pays à travers ses entreprises et ses hommes d'affaires aux projets de développement en Algérie. Et nul n'ignore que l'investissement émirati en Algérie est l'un des plus foisonnants En effet, au moins trois grands projets d'investissement, pour ne citer que ceux-là, ont fait l'objet de la signature, la semaine dernière à Alger, d'un protocole d'accord. Il s'agit de trois projets d'investissement intégrés du groupe pluridisciplinaire, «Emaar». Le protocole d'accord en question porte sur des projets d'investissement d'un montant de 5 milliards de dollars, Il s'agit de la construction d'une ville «santé» (Healthcare City) qui sera implantée sur 20 hectares dans la commune de Staouéli, à l'ouest d'Alger, ainsi que la mise en œuvre d'un mégaprojet touristique, hôtelier et d'infrastructures à usage public à Sidi Abdallah, toujours à l'ouest d'Alger, sur quelque 400 hectares.L'accord prévoit également la réalisation d'un projet hôtelier et touristique intégré au niveau de la Zone d'expansion touristique (ZET) de Douaouda, dans la wilaya de Tipaza au lieudit «Plage colonel Abbas», qui s'étalera sur près de 109 hectares. sLes deux parties comptent faire traduire la volonté politique et économique par des actes concrets, particulièrement après la dernière visite du président des Emirats arabes unis, Cheikh Khalifa Ben Zayed en Algérie.Pour rappel, lors de la 5e session de la commission mixte algéro-émiratie, tenue en mai 2007, les deux pays ont signé douze accords de coopération dans divers domaines.L'Algérie et les Emirats arabes unis ont également signé un mémorandum d'entente entre la Commission de surveillance des opérations boursières (Cosob) et l'Autorité de régulation boursière émiratie, ainsi qu'un mémorandum d'entente entre les deux Chambres de commerce et d'industrie.Par ailleurs, Eemar envisage d'investir entre 25 et 30 milliards de dollars en Algérie sur une période de 12 années. La privatisation des entreprises publiques, le secteur bancaire et financier ou les télécommunications sont des créneaux qui intéressent le groupe émirati. Les hommes d'affaires émiratis se disent aussi captivés par d'autres secteurs tels que la pêche, l'agroalimentaire et les médicaments.