Ce militant n'a pas lésiné au cours de sa vie pour offrir à cette langue et à cette culture le meilleur de lui-même. On se souviendra inévitablement de Rachid Aliche. Ce militant a inscrit son nom en lettres d'or dans les annales de la lutte identitaire de toute l'Afrique du Nord. Cet homme qui a sacrifié sa vie comme il l'a intitulé dans son ouvrage Asfel, a contribué aux côtés de ses ainés, en l'occurrence Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun et autres, à donner un nouveau souffle et une nouvelle vision à la littérature algérienne en général et kabyle en particulier, afin de la propulser vers la lumière, car elle était menacée de disparition. L'écrivain Rachid Aliche, est né le 7 avril 1953 à Taguemount Azzouz, sur les hauteurs du Djurdjura. Il était aussi producteur d'émissions culturelles à la Radio nationale Chaîne2. Mais, c'est sa contribution à la littérature écrite kabyle qui est la plus marquante. Il est l'auteur de deux romans Asfel (1981) et Faffa (1986). Son apport à la néo -littérature kabyle est décisif, puisque Asfel, son premier roman signe l'acte de naissance du genre romanesque en kabyle. L'appropriation de ce genre est une étape charnière dans les mutations qui traversent le champ de la littérature kabyle. Convaincu, militant et reconnaissant, il est en soi l'incarnation d'une culture défendue oralement des siècles. Au-delà du rôle important qu'il a joué dans toutes les actions de protestation qu'a connue le feuilleton du combat identitaire. Ce militant n'a pas lésiné au cours de sa vie pour offrir à cette langue et à cette culture le meilleur de lui-même. En effet, il était attaché au passé et aux profondes valeurs ancestrales et universelles. Par reconnaissance et gratitude, Rachid Aliche sera toujours présent dans nos esprits. Ses travaux resteront à jamais, pour attester son dévouement et sa voix envoûtante manquera sûrement à ses fidèles auditeurs.