Sept formations politiques ont annoncé officiellement leur présence sur tout le territoire national. Même si les partis politiques et les groupes indépendants n'ont pas encore finalisé leurs listes électorales respectives, les informations émanant des wilayas confirment que la préparation pour les législatives se poursuit activement. Il n'en demeure pas moins qu'un nombre important de «signes» fait que le vote prochain est singulier à plus d'un titre. En effet, contrairement aux législatives de 1997, au mois sept formations politiques ont annoncé officiellement leur présence sur tout le territoire national. Durant leurs multiples sorties publiques, les RND, FLN, MSP, PRA, PT, MN et autre MRN ont affirmé leur intention de déposer des listes dans les 48 wilayas du pays. Si cette affirmation est acceptable de la part des partis de Benflis et Ouyahia et à un degré moindre du côté du mouvement de Nahnah, elle l'est, en revanche, moins pour les autres partis concernés par le scrutin. Car il est maintenant admis que les deux partis présentés comme les deux premiers dans cette course électorale vont parrainer les candidatures des syndicalistes de l'UGTA et celles des victimes du terrorisme. Le RND et le FLN vont aussi truffer leurs listes d'anciens ministres et d'ex-commis de l'Etat. En fait, ce qui n'était qu'une simple hypothèse commence à se confirmer à travers la publication des noms des candidats de ces deux partis. Les deux frères ennemis, le MRN et Ennahda, vont eux aussi parrainer des listes d'indépendants pour pouvoir joindre la parole à l'acte et se présenter dans les 48 wilayas. A ce propos, Abdallah Djaballah n'a pas caché que son parti mettra sous sa houlette les repentis. Sans le clamer haut et fort, son ancien bras droit et actuel SG du mouvement Ennahda appliquera la même tactique. En revanche, le PRA et le PT, qui ont l'ambition de se présenter à l'échelle nationale, ont déclaré que ne figureront sur leur liste que les militants du parti. Enfin, le MSP, qui a nourri le suspense jusqu'au bout, est tellement hautain qu'il se contentera uniquement des hommes de Nahnah. A ne pas perdre de vue également que ces sept partis politiques ont assuré qu'ils présenteront leurs candidats dans une Kabylie en contestation. Une contestation qui a bouclé une année sans que le pouvoir soit parvenu à dégager une solution viable à la crise. Mais ces législatives pourraient enregistrer un fort taux d'abstention, selon les résultats d'un sondage réalisé en mars dernier à Alger. 48,8% des Algériens ont, à ce titre, estimé qu'aucun parti n'est en mesure de résoudre «les problèmes du pays». Cela, ajouté au fait, outre le boycott, de plus en plus avéré, de la région de la Kabylie, jamais un nombre aussi important de partis politiques et de personnalités ne s'est prononcé publiquement pour le report ou le boycott du scrutin.