Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar, a appelé samedi à la nécessité de «surmonter la crise» qui secoue le sport algérien, «consolider les expériences et compétences» et «investir à fond dans la formation». Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de l'assemblée générale ordinaire de la Fédération algérienne de football, M.Djiar a invité les acteurs du mouvement sportif algérien ainsi que la famille du football à apporter leur contribution à la réflexion sur le développement du sport (brainstorming) engagée par le ministère. «Il faut faire avancer les choses, et sortir avec des solutions concrètes, qui donneront une assise pour l'avenir de nos jeunes athlètes», a dit le ministre. «Aujourd'hui, la problématique se pose avec acuité», a indiqué M.Djiar, ajoutant que son règlement incombe à «toutes les parties: autorités publiques, famille sportive, école, voire toute la société». «Notre rôle avec l'apport de la famille sportive est cependant décisif et primordial pour l'avenir du pays (...), il faut prendre en charge le problème maintenant, surtout lorsque l'on sait que l'urbanisation va crescendo», puisque dans les 20 ou 30 prochaines années, «86% de la population vivront dans les villes, ce qui constituera une autre problématique». Tout en reconnaissant que des efforts louables sont déployés au niveau des clubs et Fédérations, le ministre s'est déclaré convaincu que les Algériens sauront relever le défi. Il en veut pour preuve le fait que «le plus grand nombre de médailles algériennes remportées depuis 1962 ont été acquises durant la période de crise connue par le pays dans les années 90». «Aujourd'hui, nous sommes tous interpellés pour donner une impulsion au sport, en augmentant surtout le nombre des pratiquants. Il est inconcevable que dans un pays où il y a 19 millions de jeunes, moins de 5% seulement pratiquent le sport, alors que l'Algérie est le pays africain le mieux nanti en infrastructures sportives», a-t-il indiqué. Une réalité que le ministre impute à «la crise nationale qui, tel un tsunami, a également touché le secteur du sport». «Malgré toutes les bonnes volontés, la situation du sport reste critique», a-t-il lancé. Selon le ministre, la politique du résultat immédiat «ne nous a pas emmenés très loin. Il faut faire de la gestion prospective et se projeter sur le long terme. Il faut unir à nouveau la famille sportive, car le sport ne doit pas rester en marge, mais se développer à l'instar des autres secteurs». M.Djiar a appelé les sportifs à revenir au «travail à la base, à la formation, au sport scolaire et de proximité».