Annaba, Oum el Bouaghi, Médéa, Tlemcen ont été les wilayas pilotes de cette opération. La phase pilote, confirmant le bon fonctionnement de la carte «Chifa», avec 700.000 cartes distribuées dans cinq régions d'Algérie, a été menée avec succès. Ce programme de numérisation des remboursements médicaux et autres, inédit en Algérie, va se poursuivre en un déploiement national dans les deux ans à venir annonce Gemalto, maître d'oeuvre technique de ce programme mené avec succès conjointement avec la Cnas, (Caisse nationale des assurances sociales). Ce délai est conforme au calendrier de la Cnas qui a passé un accord avec Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, suite à un appel d'offres remporté par ce dernier en 2006. La Cnas est, faut-il le rappeler, la première institution algérienne à mettre le pied dans l'étrier de la technologie en optant pour la carte numérique. Ce pas, elle l'a fait bien avant les postes ou les banques, cela en attendant l'informatisation des pièces d'identité comme la carte nationale, le permis de conduire, le passeport ou tout autre document relatif à l'état civil du citoyen. En lançant son appel d'offres à fin 2005, remporté par Gemalto qui signe un contrat de réalisation en juillet 2006, la Cnas permet d'épargner aux assurés sociaux les tracas bureaucratiques et les déplacements, souvent pénibles, aux centres payeurs, qu'ils endurent actuellement. La mise en service de la carte à puce «Chifa» est de nature à faciliter aux malades l'accès aux soins et aux produits pharmaceutiques. Ce procédé magnétique permet également de réguler, rigoureusement et efficacement, l'évolution du système national de sécurité sociale. Les chapitres des dépenses et coûts de la santé ainsi que celui des populations couvertes ne seront que mieux contrôlés. Pour la Cnas, le premier impact positif a trait directement à la réduction de ses frais de fonctionnement qui se traduira indéniablement par l'amélioration des performances financières de l'ensemble des prestataires dispensées en direction de l'assuré. En effet, la solution numérique intégrée proposée par Gemalto assure l'implantation de bout en bout du système d'émission et de gestion des 7 millions de cartes à microprocesseur pour les assurés sociaux et professionnels. Cette opération permet aussi aux établissements de santé de gérer correctement et de façon sécurisée les dossiers des assurés sociaux et vérifier leurs droits tout en préservant «la confidentialité» des données. La dématérialisation des feuilles de soins, le haut niveau de sécurité ainsi qu'un remboursement rapide sont autant d'avantages palpables pour l'assuré social qui sera ainsi «soulagé de ses maux» grâce à l'informatique. Boualem Touati, directeur de l'informatique de la Cnas, s'est félicité que «le délai de remboursement soit passé de 30 jours à 5 jours». En plus, rappelle-t-il, la modernisation complète des procédures de traitement par la Cnas, va générer «une réduction importante des coûts de gestion». Jacques Seneca, vice-président exécutif pour l'activité sociale de Gemalto, a assuré pour sa part que «les équipes de Gemalto restent mobilisées pour mener à terme le projet à l'échelle nationale et continuer à apporter leur soutien à la Cnas dans le développement de ce programme». Issue d'un rapprochement en juin 2006 entre Axalto et Gemplus, ce groupe crée et fabrique des dispositifs de sécurité numérique divers comme les cartes à puce, cartes SIM, passeports électroniques ou encore le déploiement de services aux clients.