L'appel à la grève lancé par l'intersyndicale de la Fonction publique a été partiellement suivi au niveau des secteurs où sont implantés les syndicats autonomes. Le taux de participation le plus élevé a été enregistré hier au niveau du personnel de l'éducation où la grève a paralysé la quasi-totalité des 33 lycées que compte la wilaya. Le Cnapest, le syndicat le plus représentatif du corps enseignant, a pu mobiliser autour de ses revendications surtout le secondaire où le mouvement a connu un franc succès. Les appels à la raison, les différents émissaires envoyés par la direction de l'éducation qui s'est complètement investie pour dissuader les initiateurs de la grève, n'ont pas abouti. Le directeur de l'éducation qui a effectué hier un véritable chassé-croisé entre les différents établissements du chef-lieu de wilaya et même ceux implantés dans les localités voisines était, hier, injoignable. Selon M.Bouakira, secrétaire général du Cnapest à Annaba, la grève a été suivie à 75% dans les lycées et à 50% dans le moyen et le primaire. «Parmi ceux qui n'ont pas suivi, il y a ceux qui sont affiliés à l'Ugta, les autres sont des contractuels ou des mécontents» affirme-t-il. Et de justifier: «Les enseignants du moyen et du primaire, ne sont pas habitués à ce type de protestation, aussi il s'agit pour nous d'entreprendre des actions pour les convaincre d'adhérer au mouvement. Nous avons des échos favorables et nous sommes sûrs qu'ils nous rejoindront.» De leur côté, les associations des parents d'élèves se démènent pour amener les enseignants à changer de position d'autant plus que les examens de fin d'année approchent. Ces grèves à répétition handicapent sérieusement l'avenir de leurs enfants. Dans les autres secteurs, tels que la santé, l'appel à la grève n'a pas vraiment eu d'impact. Certains services continuent à fonctionner normalement.