L'éducation n'a pas, non plus, répondu favorablement à la grève. Le secteur de la Fonction publique n'a été perturbé que partiellement dans la wilaya de Béjaïa par le mot d'ordre de grève lancé par l'intersyndicale. Hier, exception faite de certaines communes à l'image de celle du chef-lieu de wilaya, le reste des secteurs a connu soit une paralysie totale soit une activité normale. La commune de Béjaïa a fonctionné à guichets fermés. Les syndicalistes du Snapap parlent d'un suivi de 99% en notant que «le service minimum a été assuré». le même suivi a été annoncé au niveau d'autres municipalités indiquant en fait que cette grève a mobilisé dans l'administration locale. Dans le secteur de l'enseignement supérieur, les résidences universitaires ont connu de sérieuses perturbations tandis que dans les campus, l'activité était quasiment normale. Au niveau du secteur sanitaire, le mot d'ordre semble avoir été ignoré totalement. Il faut dire que l'Ugta, qui n'est pas partie prenante de la grève, domine la situation. A la direction de la santé, et à l'hôpital de Sidi Aïch, pour ne citer que ceux-là, le service était largement assuré, par contre à la direction de la formation professionnelle, les responsables syndicaux parlent d'une paralysie totale. Chose que nous avons constatée au niveau de la direction de wilaya où l'on a assuré le service minimum. La situation ne se présente, cependant pas de la même manière, à la DCD, puisque les employés de ce secteur étaient en activité lors de notre passage. L'éducation n'a pas, non plus, répondu favorablement à la grève. A l'exception de quelques lycées dominés par le Cnapest, partie prenante du mouvement de protestation, le reste des lycées n'a été perturbé que partiellement. Quant au primaire et le moyen, où le Sete/ Ugta fait office de maître à bord, l'activité était des plus ordinaires. Ce suivi mi-figue mi-raisin à Béjaïa trouve sa raison d'être dans, d'abord, la faible implantation des syndicats autonomes présents beaucoup plus dans les lycées et l'administration locale, mais aussi dans les récentes déclarations faisant part d'une prochaine augmentation des salaires. A noter enfin, qu'outre la revalorisation des salaires, l'intersyndicale exige «la participation aux débats sur le statut particulier de la Fonction publique» et le «libre exercice syndical».