Mais pose ses conditions, dont celle du respect par le mouvement islamique de ses engagements. «Notre visite intervient en réponse à l'invitation du parti du Front de libération nationale (FLN) et non pas pour chercher un appui de l'Algérie afin de régler le conflit interpalestinien, entre nous et le Hamas», c'est ce qu'a déclaré, hier, Abdellah Al Afrandji, membre du comité central et responsable des relations internationales du mouvement palestinien, Fatah. M.Al Afrandji qui a animé une conférence de presse au siège de l'ambassade de Palestine, a mis en exergue la situation dans son pays, notamment après les élections de 2006 qui ont donné la majorité au Hamas, le propulsant au pouvoir. De cette nouvelle donne a découlé une hostilité marquée entre les deux mouvements endeuillés par des affrontements sanglants notamment dans la bande de Ghaza, qui échappe, après ce que le Fatah qualifie de «coup d'Etat» au contrôle de l'Autorité nationale palestinienne. «L'amalgame a pris le dessus entre nous et nos frères du Hamas. Ce parti n'a pas axé son combat sur les principes de l'Organisation de libération nationale (OLP). Il a profité de la faiblesse de l'Autorité et des engagements non tenus par Israël pour attirer (électoralement) le peuple palestinien. Aussi, nous sommes prêts à nous réconcilier avec le Hamas, à charge pour lui respecter ses engagements», explique le représentant du Fatah. Sur un autre plan, le responsable palestinien a souligné que «la tenue du 6e congrès du Fatah en Algérie ne figure pas à l'ordre du jour. Bien qu'Alger a toujours répondu favorablement à nos demandes, quand il s'est agi de tels événements». L'hôte du FLN a, par ailleurs, démenti catégoriquement ce qu'a rapporté le quotidien arabophone El Khabar qui faisait état de «la tenue d'un tel congrès à Alger, prochainement». «Nous avons demandé à El Khabar de rectifier son erreur», a précisé le membre du Fatah. En réponse à une question en rapport avec la visite de la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, au Qatar, l'intervenant a affirmé: «Nous ne donnons conseils à personne car la situation est de plus en plus complexe. A mon avis, j'aurai souhaité que cette visite n'intervienne qu'après les négociations avec Israël». Au sujet des interminables négociations avec les Israéliens, l'intervenant a affirmé que «95% de ces négociations sont vaines. Il est souhaitable donc de mettre un terme à ces pourparlers». En visite à Alger depuis vendredi dernier, les membres du mouvement palestinien de libération Fatah se sont entretenus avec les parlementaires du FLN ainsi qu'avec le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Le débat a porté sur l'appui de l'Algérie à la résistance palestinienne. La délégation palestinienne a rencontré d'autre part, des représentants de l'Organisation nationale des moudjahidine et son premier responsable, Saïd Abadou. La délégation du Fatah a rencontré, par ailleurs, des responsables du Rassemblement national démocratique (RND), le mouvement En Nahda, le Parti des travailleurs (PT) ainsi que cheikh Abderrahmane Chibane, président de l'Association des ulémas algériens où les discussions ont été axées sur la révolution palestinienne et l'avenir des jeunes Palestiniens. «Nous étions éblouis par son verbe et sa sérénité» a déclaré M.Al Afrandji, à propos de cheikh Chibane, M.Al Afrandji a, par ailleurs, affirmé à ce propos: «Ensemble, nous avons prié Dieu pour nous rencontrer à Al Qods et faire notre prière là-bas».