Malgré le ratissage déclenché aussitôt, les terroristes ont réussi à prendre la fuite. Trois policiers ont été gravement blessés lors d'une attaque terroriste, vendredi à 22h, à Zouaghi. Ils se trouvaient à bord d'un véhicule léger, ciblé par les activistes armés. Le chauffeur, en dépit de ses blessures, a eu le réflexe de poursuivre son chemin jusqu'au barrage fixe situé sur la route menant à l'université centrale Mentouri, en face de la cité universitaire dite El Firma. Sur place, ils ont été pris en charge pour être évacués vers le centre hospitalo-universitaire. Selon des sources bien informées, l'attaque a eu lieu au niveau d'un virage proche du siège de la Douane où l'éclairage public fait défaut. Les victimes rentraient d'une mission. En effet, ils devaient assurer la sécurité d'une délégation japonaise, dont le directeur de la société Cojal, chargée de certains projets à Constantine relatifs au secteur des travaux publics. A leur retour, les victimes seront surprises par des tirs nourris de kalachnikovs. Les victimes n'ont pas eu le temps de riposter. Les quatre terroristes ont aussitôt pris la fuite vers Chaâb Errassas, un lieu connu pour être un repaire de terroristes. Malgré le ratissage déclenché aussitôt par les services de la Gendarmerie nationale et des éléments de l'ANP, mobilisés par le commandement de la 5e Région militaire, les terroristes ont réussi à prendre la fuite. Néanmoins, les investigations des services de la Gendarmerie nationale et de l'ANP se poursuivent toujours. Hier, un vent de panique a eu raison de la population. «J'ai aussitôt éteint les lumières de ma maison et demandé à ma famille de se coucher parterre», a déclaré un habitant de la cité Zouaghi, et d'ajouter «les tirs étaient très violents». A noter que le guet-apens a eu lieu près de l'Institut de géologie et de la cité universitaire Zouaghi. Selon des sources chargées du traitement sécuritaire, «s'il n'y a pas de complicité, alors nous avons à faire à une organisation subversive bien structurée et organisée, dotée de gros moyens sur le plan du renseignement». Des sources hospitalières nous ont confié que les victimes, dont l'état de santé est assez stable, ont été touchées à la tête, aux jambes et à l'abdomen. Hier, la présence de policiers et de la gendarmerie sur le terrain était remarquable. Des sources concordantes ont souligné que le nombre de terroristes à Constantine est assez important. L'on avance le nom de Bouchakour Khaled du Gspc, actuellement Al Qaîda au Maghreb islamique, qui serait derrière les mouvements subversifs enregistrés depuis le mois de mai 2007. Ce terroriste a été condamné par contumace à plusieurs reprises par le tribunal criminel de Constantine, et demeure fortement recherché. Il a activé dans les maquis de Jijel, Skikda, Annaba et Guelma, avec son complice Khadab Salah.