La prochaine rentrée scolaire verra l'allègement des programmes des matières, à l'exception de la langue arabe, l'histoire et l'éducation religieuse. «Nous allons alléger le programme et réduire les horaires dans les trois cycles de l'enseignement. Ainsi, le volume horaire hebdomadaire est passé de 27h à 24h en 1re et 2e année, de 28h30 mn à 25h30 mn en 3e année et de 27h30 mn à 24h45 mn en 4e et 5e année.» C'est ce qu'a annoncé Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale au cours d'une conférence de presse qu'il a animée hier au siège de son département à Alger. «Toutefois, il y a trois matières qui ne seront pas affectées par cet allégement, en l'occurrence, la langue arabe, l'histoire et l'éducation religieuse», a précisé le ministre en charge du secteur. Au chapitre de la surcharge des salles de cours, Benbouzid a fait savoir qu'«actuellement, nous avons 1100 écoles d'enseignement moyen et 500 lycées. Pour la prochaine rentrée scolaire, nous allons réceptionner 420 nouveaux CEM et 110 nouveaux lycées afin de régler le problème de la surcharge des classes.» La rentrée scolaire 2008/2009 verra l'introduction d'une nouvelle matière, à savoir, la remédiation pédagogique. Elle consiste en des séances de rattrapage et de discussion psychologique avec des élèves jugés lents. «C'est une première depuis l'Indépendance. Ce module obligatoire, d'une durée d'une heure et demie, va figurer au menu du programme scolaire», rapporte Benbouzid. Et de poursuivre: «Nous allons introduire aussi l'éducation morale en 15mn au début de chaque matinée. Quant au jeudi, il sera une journée de formation pour les enseignants.» Sur un autre plan, le cartable scolaire sera moins lourd. Pour ce faire, Benbouzid propose, en coordination avec les walis et les présidents d'APC, «nous allons équiper les écoles de casiers. Ainsi, chaque élève aura son propre casier et sa clef. Cette opération commencera au niveau d'Alger, et sera généralisée, par la suite, sur tout le territoire national». S'agissant des 40.000 enseignants vacataires qui sont en quête de réintégration, Benbouzid a fait savoir qu'«il y aura un surplus d'enseignants dans l'enseignement primaire et un déficit dans l'enseignement moyen. Pour résoudre ce problème, nous avons besoin de 20.000 enseignants permanents. Ainsi, je conseille à ces enseignants contractuels de passer le concours de recrutement que nous organisons chaque année.» Pour rappel, des déséquilibres ont été constatés dans le secteur de l'éducation. L'enquête a été menée par les services compétents du ministère de l'Education nationale sur la base d'un échantillon national lequel a touché 15 wilayas dans différents cycles d'enseignement. Il a fait ressortir plusieurs propositions, entre autres, l'allègement des programmes de l'enseignement dans les différents cycles ainsi que l'allègement du volume horaire. La formation des enseignants et des inspecteurs a été également renforcée. Dans le même ordre d'idées, le nombre de tests d'évaluation a été réduit.