Afin de poursuivre l'évaluation de la réforme du système éducatif et de dresser un bilan, étape de ce qui a été réalisé depuis 5 ans, et de tirer les leçons qui s'imposent, M. Boubekeur Benbouzid ministre de l'Education nationale a tenu a réaffirmé que "la réforme est permanente et dynamique, puisqu'on ne parle plus d'une place pédagogique pour chacun, mais on parle plutôt d'une meilleure éducation pour chacun" a-t-il dit, hier, lors d'une conférence de presse organisée au siège de son département. Au cours de cette rencontre avec la presse, le ministre a expliqué, avec des spécialistes en la matière, le processus de cette réforme et les objectifs réalisés, ainsi que les insuffisances enregistrées. Il est à noter que les objectifs tracés par le ministère sont l'amélioration de la qualité de l'enseignement, les programmes et les méthodes d'enseignement, les manuels scolaires, la formation des formateurs, etc. Fixer des objectifs concrets et évaluables, c'est de faire parvenir à la fin de l'enseignement de base obligatoire, à moyen terme, 90% des élèves qui entrent en première année primaire. Faire admettre dans l'enseignement post-obligatoire 75% des élèves de 4e année moyenne. Atteindre, à moyen terme, un taux de réussite au baccalauréat de 75%, et orienter vers l'enseignement secondaire général 50% des élèves qui accèdent au post-obligatoire. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que lors de la prochaine rentrée scolaire, "nous allons introduire la remédiation pédagogique une heure et demi-obligatoire pour les élèves qui en auront besoin", a-t-il annoncé. Ainsi, ajoute-t-il, "nous allons construire d'ici 2009 un nombre d'établissements équivalant de 36 ans, une première du genre, depuis l'indépendance". Il évoquera, par ailleurs, la sortie prochaine de la première promotion des enseignants licenciés de la réforme. En signalant que 100 000 enseignants sont actuellement en cours de formation. Il dira, entre autres, que quelque 20 000 postes pédagogiques sont programmés pour l'année prochaine. En revanche, certes de belles réalisations sont venues enrichir l'école algérienne notamment la réforme de la pédagogie, la réédition de nouveaux manuels scolaires, la symbolique universelle, le lancement du nouveau dispositif d'amélioration de la qualification de l'encadrement pédagogique et administratif, la généralisation progressive de l'éducation préparatoire. Toutefois, des déséquilibres ont été constatés. A cela, une enquête a été entreprise par les services du ministère de l'Education sur la base d'un échantillon national qui a touché 15 wilayas dans les différents cycles d'enseignement, a fait ressortir les propositions : allègement des programmes d'enseignement dans les différents cycles d'enseignement, le volume horaire, renforcement de la formation des enseignants et des inspecteurs l'élaboration de guides d'évaluation pour les enseignants, la réduction du nombre de tests d'évaluation continue mensuelle, enrichir les manuels scolaires et guide de l'enseignant. Les mesures d'urgence prises à cet effet, l'allègement des programmes scolaires de la 1re AP à la 3AS. Assurer une cohérence verticale harmonieuse des contenus des programmes dans l'ensemble du cursus de l'élève, mettre en adéquation les contenus notionnels des programmes avec le volume horaire annuel, c'est-à-dire l'aménagement de la grille horaire hebdomadaire de l'école primaire en passant de 27 à 24 heures pour les 1re et 2e années, de 28 h 30mn à 25 h 30 pour 3e et de 27 h 30mn à 24 h 45mn pour les 4e et 5e années. Le même cas pour le secondaire alléger les continus afin de les rendre cohérents avec le volume horaire imparti. Outre le plan communication dans le cadre du suivi de la réforme, il est prévu d'organiser des conférences nationales et régionales.