Les services de sécurité ont constaté, depuis quelque temps, un recul de la violence. Affaiblis et acculés par les services de sécurité dans les maquis, les terroristes du Gspc tentent de regagner les grands centres urbains en vue de desserrer l'étau. Les services de sécurité détiennent des informations faisant état que le Gspc tente d'élargi ses réseaux au niveau des plus importantes villes du pays. Les investigations déclenchées en ce sens, ont permis de nombreuses arrestations à Tizi Ouzou, Constantine et Boumerdès. Au niveau de cette dernière, pas moins de 14 arrestations ont été effectuées au courant des derniers jours, alors que la liste des repentis s'allonge de manière régulière. L'offensive des forces de sécurité chargées de la lutte antiterroriste rapporte chaque jour les preuves d'une défection dans les rangs du Gspc. C'est grâce à ces actions que l'on doit plusieurs arrestations comme celle d'Abou Oussama alias Sahraoui, chargé du renseignement au sein de katibet Al Nour, celle de Mossaâb Abou Chahada de seriet Al Arkam activant au niveau de la zone-centre. Les deux terroristes coordonnaient leurs efforts pour perpétrer un attentat à Alger, question de célébrer le 11 avril, une date très significative pour le Gspc. Il semble, selon des sources de très haut niveau, que les salafistes, est un symbole tout à fait inventé pour donner un sens à une guerre infondée et par lequel Al Qaïda appelle ses réseaux à frapper n'importe où dans le monde. D'autre part, l'exploitation du renseignement a permis aux forces de sécurité de contrarier tous les plans d'attaque du Gspc, devenu branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique; elle a également contribué à limiter son champ d'action: «Les nouveaux mécanismes de lutte contre le terrorisme initiés par les services de sécurité ont réellement prouvé leur efficacité sur le terrain», confie une source chargée du traitement sécuritaire. La même source a souligné, qu'après une mutation idéologique, qui n'a pas fait l'unanimité des terroristes au maquis, la perte de ses principaux réseaux logistiques, et notamment les conflits interminables entre les groupes armés affiliés au Gspc, ce dernier est confronté à un vrai dilemme. Les services de sécurité ont constaté un recul de la violence depuis quelque temps. Cependant, conscients de la menace que peuvent représenter les terroristes, les forces de sécurité refusent de baisser la vigilance. Sans relâche, ils poursuivent, dans la grande discrétion, leur travail de fourmi. C'est grâce à cet engagement stratégique, qu'un attentat spectaculaire, programmé par le Gspc devant être perpétré dans la capitale, a échoué. Des attentats étaient également programmés visant Oran, Constantine, Boumerdès, l'une des wilayas les plus proches d'Alger et Jijel, où on était bien loin d'une grande tragédie. C'est dire tout le fruit d'une «vigilance». Le Gspc de Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud et ses complices visent par tous les moyens à déstabiliser cette stratégie. L'étau se resserre sur le Gspc qui guette une baisse de vigilance de la part des services de sécurité. Néanmoins, les desseins d'un complot machiavélique se profilent à l'horizon et c'est pour cette raison que la vigilance et la résistance demeurent la première règle. Sachant bien, qu'il pourrait s'agir d'une phase de restructuration par laquelle le Gspc vise à atteindre le sommet de l'horreur. Aussi, les services de sécurité, tous corps confondus, accentuent les efforts de leurs investigations, notamment pour dissoudre les réseaux de soutien et étouffer davantage les causes du terrorisme.