Plusieurs victimes du terrorisme se sont regroupées, hier, devant la mouhafadha d'Oran, pour renouveler le bureau de wilaya de leur organisation. Mettant à profit ce rendez-vous, elles ont tenu à dénoncer la non-prise en charge de leurs revendications. Prévue initialement la matinée, l'assemblée générale n'a été tenue que l'après-midi. La délégation nationale était attendue de pied ferme par les présents qui tenaient à mettre en avant leur désarroi. Un climat électrique avait précédé la rencontre. Les victimes du terrorisme semblaient déterminées à mettre en exergue leurs revendications sociales. Les présents se passaient le message. Ces revendications doivent être entérinées par l'assemblée générale. Sur place, plusieurs victimes du terrorisme n'ont pas hésité à dénoncer les conditions de leur prise en charge sociale. «Les victimes du terrorisme ouvrent pleinement droit au logement et à l'emploi», a clamé Ahmed Benchaâ, chargé de l'organique et de la coordination au niveau du bureau d'Oran. Pour ce dernier, il est temps de «penser à la prise en charge de cette frange de la société, notamment en matière d'emploi et d'habitat». «Les victimes du terrorisme ne demandent que leurs droits», a-t-il réitéré. Et d'ajouter: «Nous n'avons pas bénéficié de logements depuis 1997». Les présents donnaient l'image de laissés pour-compte. «Les enfants des victimes du terrorisme n'ont pas bénéficié des colonies de vacances» ont-ils dénoncé. Plus grave encore, ces mêmes victimes sont exclues des aides émanant de la direction sociale, notamment le couffin du Ramadhan. Le summum de la désolation, paraît lorsque des femmes épouses de victimes du terrorisme, affirment que plusieurs familles habitent toujours dans des bidonvilles alors que l'organisation, censée défendre leurs intérêts se singularise par son absence sur le terrain. Une vive zizanie règne, depuis 2005, au niveau du bureau d'Oran, rattaché à l'organisation que préside Mme Fatma Zohra Flici. «Plusieurs exclusions ont été prononcées contre ceux qui ont détourné la vocation initiale de l'organisation», a précisé M.Ahmed Benchaâ. Dans ce cadre, le chargé de l'organique et de la coordination a exhibé des documents à l'appui faisant état de l'exclusion de trois membres. Ces personnes ont été exclues pour avoir porté atteinte à la stabilité de l'organisation et aux intérêts supérieurs des victimes du terrorisme.