Les séquelles et les blessures de la tragédie nationale qu'a traversée l'Algérie ne sont point guéries. Les victimes portent encore les stigmates. Les plaies tardent à se cicatriser. L'Organisation nationale des victimes du terrorisme et des ayants droit (Onvtad), a organisé, jeudi dernier à Bouira, une rencontre régionale, regroupant les victimes de 13 wilayas du centre du pays. C'est la deuxième rencontre qu'organise l'Onvtad, après celle tenue les 30 et 31 janvier dernier dans la wilaya de Tiaret, pour les wilayas de l'ouest et le sud-ouest du pays. L'ordre du jour portait sur les préoccupations des victimes du terrorisme et les problèmes sociaux qu'ils endurent. Tout en mettant l'accent sur les traumatismes subis et la nécessaire prise en charge psychologique des victimes, l'Onvtad exige la mise en place d'un statut particulier pour les victimes. Un projet en attente au niveau du gouvernement depuis 3 ans. Une revendication réitérée par le secrétaire général de cette organisation lors du point de presse au niveau de la bibliothèque communale. Abordant la question des pensions allouées par l'Etat au profit des familles victimes du terrorisme, l'Onvtad a révélé plusieurs dysfonctionnements, et demande une solution afin que les ayants droit puissent en bénéficier. Sur sa lancés, l'orateur demande une augmentation des pensions des familles au vu de l'érosion du pouvoir d'achat. D'autre part, il demande de relancer le projet des 100 logements dans chaque wilaya, en faveur des victimes de la tragédie nationale. Ce programme connaît des retards à travers plusieurs régions du pays, ont-ils affirmé.