S'inscrivant dans le mot d'ordre national, les professeurs certifiés à l'enseignement fondamental (Pcef) ont tenu, hier, un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Par leur action, ces derniers entendent dénoncer et tirer la sonnette d'alarme sur le sort injuste que la tutelle leur a réservé. Selon ces enseignants, au nombre de 1387, leur intégration au statut de PES (professeur d'enseignement fondamental) est une exigence incontournable du fait de l'équivalence de leurs diplômes. C'est également l'occasion pour eux de lancer un appel aux syndicats, sans distinction, pour leur venir en aide dans leur lutte pour leurs droits. Par ailleurs, leur action est motivée, d'une part, par l'injustice constatée dans la grille des salaires. Dans le courrier qu'ils voulaient transmettre au directeur de l'éducation, ils exigent leur intégration à la catégorie 13 au même titre que les PEF. Ils s'étonnent d'être, en effet, classés à la 11, bien que leurs diplômes sont des licences d'enseignement acquises après quatre années d'études universitaires. D'autre part, les Pcef dénoncent le statut particulier des enseignants qu'ils qualifient d'injuste à leur égard. A cet effet, ils ont réclamé, en premier lieu, l'instauration d'un mécanisme qui leur permettra une mobilité entre les trois paliers de l'enseignement fondamental. Ces derniers, au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, exercent, pour leur majeure partie, dans le primaire et ne voient aucun débouché comme promotion. En deuxième lieu, les enseignants en colère s'élèvent contre la mesure injuste qui leur interdit le droit aux concours d'accès aux paliers supérieurs de l'enseignement. Le statu quo observé dans le traitement de leurs doléances pendant des années a engendré la multiplication des problèmes spécifiques à cette catégorie. Ils demandent également que le maintien de la responsabilité pédagogique sur eux soit du seul ressort des inspecteurs. Leur situation financière est également mise en évidence car ils ont tenu à l'instauration d'un régime de compensation comportant particulièrement les primes de pénibilité, de panier et de transport pour leur éloignement des établissements d'affectation.