Pas moins de 100 accidents sont survenus dans le monde durant l'année écoulée contre 77 en 2006. L'année 2007 est la plus sécurisée pour l'Algérie en matière d'accidents dans le transport aérien. Le rapport annuel sur la sécurité de l'Association internationale du transport aérien (Iata) a particulièrement relevé «les formidables progrès» enregistrés d'une année sur l'autre dans notre pays ainsi qu'en Russie. Ces deux pays, auxquels l'Iata a consacré beaucoup de temps, essentiellement via des formations, n'ont déploré aucun accident en 2007, révèle le rapport. Il faut dire que la compagnie aérienne nationale Air Algérie oeuvre, à travers sa stratégie de développement, à assurer à ses passagers le maximum de sécurité possible. Le coût de la maintenance des appareils de la compagnie est estimé à 30 millions de dollars par an, selon ses responsables. Aussi, toutes les pièces de rechange sont livrées par les constructeurs. Des certificats de conformité d'origine sont établis lors de l'achat des pièces. Quant à la maintenance, elle est assurée par le personnel d'Air Algérie, estimé à 1500 employés, dont plus de 800 techniciens hautement qualifiés. S'ajoute à cela, le renouvellement de la flotte. Air Algérie a déjà obtenu de l'Iata la certification Iosa (Iata Operational Safety Audit), un programme d'évaluation et de certification standard en matière de sûreté et de qualité opérationnelle des compagnies aériennes. Le taux d'accidents dans le transport aérien dans le monde a augmenté donc en 2007. Pas moins de 100 accidents sont survenus durant l'année écoulée, contre 77 en 2006, indique le rapport de l'Iata. Parmi ces accidents, 57 ont impliqué des jets et 43 des avions turbopropulseurs (à hélices), précise l'association. En termes de décès, le chiffre est toutefois en baisse. Il est passé de 855 à 692 décès. Les records d'accidents sont détenus par le continent africain dont beaucoup de transporteurs ne sont pas membres de l'Iata. La région accuse, selon l'association, un taux d'accidents de 4,09. La région Asie-Pacifique enregistre un taux de 2,76, l'Amérique latine de 1,61 et le Moyen-Orient 1,08. L'Asie du Nord est à 0,88. Contrairement à l'année précédente, la Russie et la Communauté des Etats indépendants n'ont déploré aucun accident alors que l'Amérique du Nord affiche un taux de 0,09 et l'Europe 0,29. Selon le directeur général de l'Iata, Giovanni Bisignani, certaines compagnies aériennes ne veulent pas du standard de sécurité, et surtout, certains gouvernements ne prennent tout simplement pas la sécurité au sérieux. «Sans volonté politique, l'Iata ne peut rien faire», a-t-il ajouté, faisant référence aux responsabilités incombant aux pouvoirs publics pour les contrôles en aéroport et les programmes de formation des personnels et pilotes. La plupart des accidents sont survenus à l'atterrissage, mais sont aussi dus à des problèmes techniques, note encore le rapport. Parmi les autres causes d'accident figurent les dégâts survenus au sol, la maintenance et les lacunes dans la formation des équipages. L'Iatat compte environ 240 compagnies aériennes membres, qui assurent 94% du trafic aérien mondial.