L'Algérie a enregistré deux accidents dont celui de l'avion cargo qui s'était écrasé au sud de Milan. Exceptionnel. 2006 a été l'année la plus sûre jamais enregistrée dans les annales de l'aviation civile. 77 accidents d'avions ont été enregistrés dans le monde contre 111 accidents en 2005. Le taux d'accidents d'avions a sensiblement baissé de 14% par rapport à l'année précédente, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata). Néanmoins, les chiffres avancés sur la sécurité aérienne démontrent que toutes les régions ne sont pas au même diapason. A titre d'exemple, la Russie et la Communauté des Etats indépendants (CIS) ont eu le taux le plus élevé de toutes les régions pour 2006, avec une perte de 8,6 appareils en moyenne. En revanche, l'Afrique a connu de nettes améliorations en matière de sécurité aérienne. Son taux est situé en deuxième position dans le monde, soit 4,31 accidents par million de vols. Concernant l'Algérie, l'année dernière a été particulièrement sécurisée en la matière. Cependant, un seul accident avait été enregistré. Il s'agit de l'avion cargo assurant le vol Alger-Frankfurt (Allemagne) qui s'était écrasé, en août 2006, à proximité de Piacenza, au sud de Milan (Italie). Trois membres d'équipage ont trouvé la mort. L'avion avait signalé un problème de moteur avant de s'écraser dans une zone inhabitée. Au mois de mars 2006, un avion d'Air Algérie assurant le vol entre les villes de Tindouf et Séville (Espagne), s'était posé en catastrophe à l'aéroport de Séville, sans toutefois faire de victime. Un incident survenu au moment de son atterrissagee, en raison de «conditions atmosphériques sévères». Il faut rappeler dans ce contexte, que la compagnie nationale Air Algérie avait obtenu de l'Iata la certification Iosa (Iata Operational Safety Audit), un programme d'évaluation et de certification standard en matière de sûreté et de qualité opérationnelle des compagnies aériennes. Selon le même rapport de l'Iata, le transport aérien connaîtra une diminution de 25% du taux d'accidents d'ici 2008. La demande de voyage par avion est de plus en plus importante d'année en année, du fait que le transport aérien est le moyen le plus sûr au monde où l'on note une augmentation annuelle de 5 a 6% du trafic aérien, selon l'Iata. L'association travaille avec l'Organisation de l'aviation civile internationale (Oaci) et les organisations concernées pour réduire ce taux en se concentrant sur l'amélioration des systèmes de bord et des données de navigation. Par ailleurs, l'Iata souligne que l'adoption par les compagnies aériennes mondiales du billet électronique leur permettrait de réaliser une économie de trois milliards de dollars. Le projet E-ticket représente pour la compagnie nationale Air Algérie, une des actions-phares inscrites au programme de l'année 2007. Il devrait voir le jour en décembre prochain. L'émission d'un billet papier coûte quelque dix dollars aux compagnies aériennes tandis qu'un billet électronique revient à peine à un dollar, selon cette organisation. Le E-ticket a atteint un taux d'application de 78% dans le monde, soit 90% en Asie et aux Etats-Unis, mais le continent africain et le Moyen-Orient n'arrivent pas à franchir le cap des 50%. L'avantage pour le passager c'est qu'il ne risque plus de perdre son billet car il faut simplement un identifiant: une carte d'identité, une carte bancaire ou de fidélisation accompagnée d'un simple numéro. Autre avantage et pas le moindre, le client peut faire sa réservation à partir d'un ordinateur personnel, à l'aide d'une connexion Internet ou de sa ligne téléphonique et émettre sa carte d'embarquement par le biais de son imprimante personnelle.