Outre le renouvellement de la flotte aérienne, l'Algérie adopte les systèmes perfectionnés de surveillance du trafic aérien comme le système Trafca La feuille de route du plan international pour l'amélioration de la sécurité aérienne sera élaborée la semaine prochaine. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur de l'aviation civile et de la météo au ministère des Transports, M.Messaoud Benchamam. Intervenant en marge du séminaire sur la sécurité aérienne, organisé hier à Alger, M.Benchamam a indiqué que ce plan vise à améliorer la sécurité aérienne et à diminuer, un tant soit peu, le nombre des accidents qui peuvent survenir. Il concerne, entre autres, la navigation aérienne, les aéroports, les pistes d'atterrissage... Dans une allocution prononcée à l'ouverture du séminaire sur la sécurité aérienne, le directeur général de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, M.Hadj Rabia, a affirmé que «l'Algérie respecte les normes internationales régissant la sécurité aérienne». L'orateur a ajouté que «ces règles ne cessent de se renforcer». Il convient de rappeler dans cette optique que, Air Algérie avait obtenu, en juillet dernier, de l'Association internationale de l'aviation civile (Iata) la certification Iosa (Iata Operational Safety Audit). Iosa est en effet «un programme de qualité, d'intégrité et de sécurité, basé sur des standards internationaux harmonisés qui mutualisent les compagnies aériennes et les autorités de régulation de l'aviation civile sur l'acceptation des rapports d'audit». Il faut rappeler, en outre, que Air Algérie a renouvelé l'ensemble de sa flotte aérienne, estimée actuellement à 30 avions, et des plus modernes, dont des ATR, Boeing 737-800, Boeing 737-600, Airbus 330-200. Aussi, la compagnie aérienne nationale, s'apprête-t-elle à lancer sa deuxième ligne «long-courrier», à destination de la Chine, après avoir lancé, le 15 juillet 2007, sa ligne Alger-Montréal/Montréal-Alger. Outre le renouvellement de la flotte aérienne, l'Algérie a adopté les systèmes perfectionnés de surveillance du trafic aérien comme le système Trafca (Projet de traitement automatique des fonctions de la circulation aérienne). Par ailleurs, en Algérie, le premier problème qui se pose, à ce niveau, est la qualité des pistes d'atterrissage dans les aéroports du Sud du pays. Selon certains experts ayant participé à ce séminaire, les petits avions qui font escale au niveau de ces aéroports trouvent énormément de problèmes en y atterrissant. Tout en reconnaissant que le risque zéro d'accident n'existe pas, le porte-parole du ministère des Transports a, néanmoins, affirmé que le nombre d'accidents aériens, en Algérie, est en nette diminution. Selon ce responsable, le continent africain est le plus confronté à ce genre de casse-tête. Pourquoi donc ce sont les pays africains qui enregistrent le plus d'accidents aériens, alors que, paradoxalement, ils ne représentent que 5% du trafic aérien mondial? En ce sens, le directeur de l'aviation civile au ministère des Transports a indiqué que cela est dû à «l'absence de maintenance de leur flotte ainsi qu'au manque de moyens nécessaires à même d'assurer la sécurité aérienne de leurs appareils». Il faut rappeler, dans ce sens, que durant les dix premiers mois de l'année dernière, l'on a dénombré sept accidents aériens ayant occasionné le décès de pas moins de 135 passagers, sur un total mondial de 34 accidents, et de 900 personnes tuées. L'urgence est donc aux pays africains de revoir leur stratégie relative à la sécurité aérienne de leurs flottes.