En décidant de rénover le parti, de le moderniser, de le rendre plus attractif que par le passé, outre son programme qui a été revu et adapté à l'évolution de notre temps, les instances du FLN ont réfléchi à une charte de l'élu . De quoi s'agit-il? Il s'agit en fait ni plus ni moins que d'un code de conduite que l'élu doit intégrer en lui comme une leçon apprise par coeur qui lui rappellerait à chaque instant ses devoirs à l'égard de son parti et de la population qui lui a fait confiance en l'élisant. Membre du parti, il est «engagé par le programme du FLN qu'il doit défendre à l'Assemblée nationale pour en concrétiser les objectifs». Dans la charte de l'élu du FLN, on retrouve quelques principes connus et toujours valables comme par exemple le caractère national de sa fonction de député. Parce que le FLN, souligne le texte de la Charte de l'élu, a toujours «placé l'intérêt de la nation avant tout intérêt particulier». Cela étant, au-delà du programme de son parti dont il devra défendre les objectifs, l'élu veillera à ce que les «sensibilités, les préoccupations et les espoirs des citoyens... soient connus», contribution qui lui permettra de porter «la voix de tous les Algériens dans les débats fondamentaux de la nation». Dans la ligne de conduite qui est la sienne, il incombe à l'élu du FLN de prendre des «engagements clairs et solennels auxquels il est tenu de souscrire sans faille». Ces engagements sont au nombre de six: le respect des idéaux et valeurs contenus dans le message de Novembre 1954, l'observation de principes d'éthique et de moralité dans son action politique... L'inscription de son mandat de député dans le «strict respect de la Constitution et des lois du pays», montrer ouverture d'esprit, tolérance et magnanimité face aux grands défis de la nation et «orienter son action dans une optique de changement, loin de tout conservation et archaïsme», défendre les valeurs, les principes et les choix du FLN». Jouir d'un mandat d'élu du FLN ne constitue nullement un élément constitutif de carrière, comme il ne s'agit pas non plus d'une activité rémunérée. En revanche, concernant les indemnités que l'élu percevra dans l'exercice de son mandat, il devra en reverser une partie aux instances du parti. Au-delà de cette charte qui devrait, en principe, remettre les choses au clair au sein du parti et de son environnement, le FLN, décidément engagé à se rénover dans ses profondeurs, n'a pas laissé lui échapper l'occasion de changer même son logo. Celui qu'on verra désormais sur l'en-tête de ses correspondances, comme sur les affiches promotionnelles, est constitué d'une flamme peinte en roue d'une étoile verte couchée sur un rameau d'olivier de la même couleur.