Le mouvement du chef radical chiite, Moqtada Sadr, a annoncé hier avoir conclu un accord avec le gouvernement irakien pour mettre un terme aux combats meurtriers dans son bastion de Baghdad, Sadr City. Le porte-parole du mouvement à Najaf, Salah al-Obeidi, a assuré qu'un accord négocié par des émissaires du gouvernement et des délégués sadristes prévoyait l'arrêt des combats aujourd'hui. «L'accord entre en vigueur dimanche (aujourd'hui). Nous arrêterons les combats et nous retirerons les armes des rues, et les routes qui conduisent à Sadr City seront ouvertes», a indiqué le porte-parole. Il a ajouté que l'accord ne prévoyait pas la dissolution de l'armée du Mahdi, la puissante milice du chef radical, ni son désarmement. «L'accord prévoit le droit pour les forces armées et les forces de sécurité de mener des opérations contre les personnes recherchées, mais dans le respect des droits de l'Homme», a ajouté Salah al-Obeidi. «Les membres des forces de sécurité qui ne respectent pas les droits du citoyen lors des perquisitions contre les personnes recherchées doivent être sanctionnés». La délégation gouvernementale qui a négocié le document a assuré que le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, allait «respecter cet accord», a assuré le porte-parole sadriste. Aucun commentaire du gouvernement n'était disponible dans la journée d'hier. «Les deux parties ont décidé de créer une commission bilatérale pour établir le mécanisme d'application de l'accord», a ajouté Salah al-Obeidi. Les troupes irakiennes et américaines affrontent, depuis la fin mars, les combattants de l'armée du Mahdi, dans son fief de Sadr City, dans le nord-est de Baghdad. Ces violences ont fait des centaines de morts, et contraint des milliers d'habitants de la zone des combats, dans le sud-est de Sadr City, à fuir leurs maisons.