Les travailleurs de l'unité de grues de Béjaïa étaient hier en assemblée générale de protestation. Ceux de la Cogb «La Belle», étaient entrés en grève illimitée. L'union locale d'Amizour a tenu une conférence de presse. Trois événements, qui ont marqué, hier, le monde du travail à Béjaïa. Un monde présentement en ébullition. La grogne s'y installe sérieusement. Au moment où certains syndicalistes tombent sous le coup de la suspension, d'autres travailleurs sont menacés par le chômage. C'est le cas à l'unité de grues de Béjaïa. En situation de protestation permanente depuis quelques jours déjà, les travailleurs se sont réunis en assemblée générale. Leur entreprise est cédée à un particulier. La décision du CPE a provoqué l'ire des travailleurs Ces derniers l'ont bien signifié au secrétaire général du syndicat d'entreprise Enmtp, qui a présidé l'assemblée générale. Une journée de protestation à l'échelle de l'entreprise est retenue pour mardi prochain. Les travailleurs des autres unités d'Alger, Oran, Constantine et Annaba se solidariseront avec leurs camarades de Béjaïa pour dénoncer et demander l'arrêt d'une transaction jugée «douteuse et dangereuse pour l'avenir des travailleurs et de leur entreprise». Non loin de là, la protestation a pris forme au sein de l'unité des corps gras «La Belle». Les travailleurs sont entrés en grève illimitée suite à la suspension de trois de leurs cadres syndicalistes au motif d'«incitation au débrayage» pendant qu'ils initiaient une pression pour exiger l'élection du comité de participation, laquelle élection est rejetée par la direction. Les travailleurs exigent «la réintégration de leurs camarades», «l'application entière de la convention de branche», «l'arrêt des menaces contre les travailleurs» et enfin «l'élection du comité de participation». L'union locale d'Amizour est, elle aussi, mécontente du sort réservé aux trois syndicalistes suspendus par l'union de wilaya pour avoir, selon le secrétaire général de l'union de wilaya d'Amizour, dénoncé lors du congrès de l'Ugta «des pratiques antidémocratiques». Un appel est lancé aux travailleurs de tous les secteurs à un rassemblement devant le siège de l'union de wilaya pour exiger «la réhabilitation de Mazi Mahmoud dans son poste organique et la remise en cause de la préparation et l'installation de la commission des oeuvres sociales». Dans la déclaration rendue publique pour la circonstance, l'union locale d'Amizour interpelle Sidi Saïd pour «intervenir et réparer l'injustice commise à l'égard des syndicalistes ayant exprimé leur opinion ouvertement». Une conférence de daïra aura lieu le lundi pour décider de la date et de la nature du rassemblement.