L'Inspection générale des finances (IGF) enquête sur les biens wakfs. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M.Bouabdellah Ghlamallah, a affirmé jeudi, en marge d'une séance plénière à l'APN, que les services du ministère des Finances s'intéressent, principalement, au revenu de ces biens qui ont augmenté de 6 millions DA à 80 millions cette année. Il s'agit pour le représentant du gouvernement d'un travail routinier qui a pour but de clarifier la situation des biens exploités dans des projets d'investissement après l'accord des autorités concernées. Les biens wakfs, rappelle-t-il sont ouverts à l'investissement étranger à deux conditions: «le respect du cahier des charges, et l'approbation de la Direction de l'urbanisme et de l'habitat relevant de la wilaya». Ghlamallah a jugé, par ailleurs, «inconcevable» que les biens wakfs demeurent abandonnés ou exploités pour la construction d'habitations. Il préconise de les affecter à des activités utiles pour l'établissement religieux et les fidèles. L'IGF s'intéresse aussi aux comptes de la défunte Commission nationale du Hadj, remplacée récemment par l'Office national du Hadj et de la Omra. Ses inspecteurs «suivent de très près l'opération de transfert des prérogatives et des biens. Là aussi, il s'agit d'une intervention technique», rassure-t-il. Rappelons que la présence de l'IGF au ministère des Affaires religieuses ne remonte pas à cette année. Dans un récent entretien accordé à L'Expression, le ministre des Affaires étrangères et des Wakfs a reconnu que les inspecteurs de l'IGF ont décelé des défaillances dans la gestion du dossier du Hadj, citant entre autres, l'absence d'une base juridique dans la création de la Commission nationale du Hadj. Dans un autre chapitre, répondant à une question orale de M.Mohamed Hamani, membre du Conseil de la Nation, sur les conditions de séjour des hadjis dans les Lieux Saints de l'Islam, M.Ghlamallah a indiqué que «les conditions d'accomplissement des rites du hadj s'améliorent constamment». Ghlamallah a également précisé que le hadji algérien bénéficie à Médine d'un espace ne dépassant pas les 4 mètres carrés, alors qu'à La Mecque, les autorités saoudiennes consacrent un espace de 3,5 mètres carrés pour chaque hadji. S'agissant de la prise en charge médicale, le ministre a indiqué que six centres de santé sont ouverts chaque saison près des lieux d'hébergement des hadjis algériens qui bénéficient d'une prise en charge active de la part des médecins algériens, rappelant qu'un lot de 12 tonnes de médicaments et de matériel médical a été mis à la disposition des hadjis algériens, voire des hadjis étrangers qui en ont sollicité, lors de la précédente saison. Le représentant du gouvernement a indiqué, en outre, que, récemment installé, l'Office du Hadj a d'ores et déjà entamé les préparatifs en prévision de la prochaine saison.