Ça embauche. La recette de recrutement initiée par le département de M.Louh séduit les opérateurs économiques. Pas moins de 40.000 offres d'emploi ont été proposées par le secteur économique en dix jours. Ce chiffre a été communiqué par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh qui était l'invité, samedi soir, du forum hebdomadaire de l'Entv. «En l'espace de dix jours, nous avons enregistré 40.000 offres provenant du secteur économique», a révélé M.Louh. Véritable exploit! Le nouveau dispositif de soutien à la création d'emplois a sérieusement secoué les entreprises. Désormais, la chasse aux jeunes diplômés est lancée. Les entreprises économiques vont tirer la corde au maximum. Les mesures d'encouragement initiées par le gouvernement au profit des entreprises qui embauchent sont attrayantes. Les employeurs bénéficieront, faut-il le souligner, d'une contribution de l'Etat au salaire du jeune diplômé recruté pour une durée de trois ans. Elle sera de 12.000 dinars la première année, de 10.000 dinars la deuxième, et de 8000 dinars la troisième année du contrat de travail. Si l'employeur décide de recruter le jeune diplômé de manière permanente, il bénéficie alors d'un soutien de l'Etat estimé entre 28% et 36% pour chaque travailleur recruté, ainsi que des réductions d'impôt prévues dans la loi de finances 2007. Pas question de rater cette aubaine! Les entreprises auront une main-d'oeuvre jeune et au moindre coût. A partir du mois de juin prochain, les jeunes diplômés seront facilement recrutés. Avec ce dispositif, 400.000 emplois seront créés d'ici fin 2009. Comment atteindre cet objectif? Le ministre reste confiant en la capacité des agences de création d'emploi, à savoir l'Ansej, la Cnan...Celles-ci visent la création de près de 55.000 emplois par an à partir de 2009. Ces deux organismes ont permis jusqu'à ce jour la création de plus de 90.000 micro-entreprises qui ont généré plus de 300.000 emplois. En plus, le nouveau dispositif qui sera mis en oeuvre prochainement permettra d'atteindre 185.000 emplois annuellement. Les catégories concernées par ce dispositif sont les diplômés universitaires, les techniciens supérieurs issus des établissements de la formation professionnelle et les jeunes ayant le niveau d'enseignement secondaire ainsi que ceux n'ayant suivi aucune formation. Pour M.Louh, la nouvelle stratégie globale de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage permet aux différentes parties et aux différents secteurs créateurs d'emplois de générer environ 400.000 emplois annuellement. Or, le plus difficile, selon lui, ce n'est pas de créer des emplois mais plutôt de les sauvegarder. Dans ce souci, M.Louh assure que son secteur oeuvre à l'aboutissement de la politique de l'emploi, en se focalisant sur trois facteurs essentiels: le suivi, le contrôle et l'évaluation. Concernant l'emploi dans les régions du sud, l'invité de «l'unique» a indiqué que les sociétés de sous-traitance qui étaient en charge de recruter des travailleurs ont été totalement dissoutes. Le ministre a complètement écarté la présence des sociétés de sous-traitance. «Il existe actuellement certaines sociétés implantées dans le sud du pays qui recrutent des gens sans passer par l'agence locale de l'emploi», a-t-il affirmé. L'inspection du travail est à pied d'oeuvre pour veiller au contrôle de ces sociétés. Sans donner le nombre, le ministre a fait savoir que plusieurs affaires ont été introduites en justice. Le ministre a convoqué le directeur régional de l'emploi pour examiner la situation. Au sujet de la main-d'oeuvre étrangère qui investit le marché algérien, le ministre explique cette situation par l'absence des gens qualifiés. «Le recours à cette main-d'oeuvre était indispensable pour l'achèvement des projets dans les délais prévus», a-t-il martelé. Selon lui, le nombre de travailleurs étrangers est estimé à 43.000, dont 45% sont des chinois. Enfin, concernant les dépenses de la Cnas, le ministre avance qu'elles ont atteint 141,5 milliards en 2007. Le tiers payant représente 74% des dépenses.