L'APW se prononce pour un effort de redressement. Le monde du travail est toujours en effervescence à Béjaïa. L'unité de liège aggloméré d'Aokas, à l'arrêt depuis plus de deux semaines, reste une préoccupation de l'heure pour les responsables locaux. L'APW a saisi le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements au sujet de l'avenir de cette entreprise qui semble dépendre du seul ressort de l'Etat au regard de sa situation financière peu confortable, avant et après la catastrophe qui a tout emporté, ne laissant aucune possibilité à ses responsables d'entreprendre un plan de sauvetage de nature à redresser la situation et dépasser ses difficultés. Ainsi, l'Assemblée populaire de wilaya a exposé le drame de la filiale, demandant au ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, «un effort de redressement», note le président de l'Assemblée populaire de wilaya de Béjaïa, dans une lettre adressée, avant-hier, au ministre et dont nous détenons une copie. L'APW considère que «l'existence de l'EPE Liège de Béjaïa, serait un grand apport dans une fusion salutaire de cette filière dans notre wilaya»; c'est pourquoi, estime-t-on, «le sort de ces familles est tributaire de la hauteur de votre décision qui ne pourrait pas attendre», écrivent les rédacteurs de la lettre, qui ont exposé plus haut et en détail, la situation de cette unité qui a commencé par un arrêt des chaînes de production du temps de son ex-responsable, le non-paiement des arriérés de salaires des travailleurs, l'exposition des travailleurs au pire des plans sociaux, voire de dissolution et la mise en échec de toutes les tentatives de partenariat «Trifinos Espagnole». Se référant à cette situation, l'APW estime que «le sort de cette entreprise se retrouverait ainsi plombé à la fermeture programmée». Par ailleurs, la privatisation annoncée de l'unité de grue de Béjaïa a mobilisé, hier, tous les travailleurs des unités affiliées à l'entreprise Enmtp. En effet, les travailleurs ont largement souscrit au mot d'ordre de soutien à leurs camarades de Béjaïa. «Les unités d'Annaba, d'Oran, d'Alger et de Constantine ont toutes été paralysées par la journée de protestation décidée la semaine dernière lors de l'assemblée générale des travailleurs de l'unité de grue, à laquelle avait pris part le secrétaire général du syndicat de l'Enmtp», déclarait, hier, le secrétaire général de la section de l'unité grues. Cette large offensive vise l'annulation de la décision de vente accordée par le CPE.