C'est grâce à l'exploitation du renseignement que les forces de sécurité ont pu lever le voile sur ce groupe. Les forces de sécurité ont réussi à identifier un groupe terroriste comme étant une katibat talibane qui a sévi, depuis des années, entre les wilayas de Jijel où elle a pris naissance Skikda et Béjaïa. C'est grâce à l'exploitation du renseignement que les forces de sécurité ont pu lever le voile sur ce groupe qui tente de réactiver le terrorisme dans les maquis denses de Skikda. Selon des sources sécuritaires, ce groupe composé de 40 éléments, dirigé par un certain Ahmed Djabril, un émir activement recherché par les services de sécurité et serait l'un des conseillers militaires du chef du Gspc, Abd El Ouadoud. Selon les mêmes sources. Ahmed Djabril a pour mission de relancer les activités du Gspc dans la région et, plus précisément, à Zidouna, Siouane, Ouled Attia et Benzid. La région était, jusqu'à 2004, infestée par plus de 200 terroristes, avec à leur actif plusieurs crimes. Les opérations de ratissage et l'engagement incontestable des militaires entre 2004 et 2006, ont contribué à ramener la paix, notamment après la prolongation de la loi portant sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Plusieurs émirs, en effet, avaient répondu à l'appel de l'Etat en déposant les armes, à l'image de A.B. émir de katibat Erroud, B.A.M de katibat Chouhada et B.A.G de katibat El Fath El Moubine. La région a connu également la neutralisation de plusieurs éléments «redoutables» tels que Mazhoud originaire de Constantine dont le frère a bénéficié de la loi de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale avec trois autres en mars 2006, on citera, notamment la neutralisation de l'émir T.S. de katibat Chouhada ainsi que celle de l'émir Largat et Makhlouf Bouragba au cours de cette année. Par ailleurs, à Constantine, les forces de sécurité poursuivent sans relâche leurs investigations à la recherche d'éléments ayant réussi à s'infiltrer dans la ville avec la complicité d'anciennes cellules de soutien et, notamment de repentis. Une opération a été déclenchée à Chataba sur la trace d'un groupe comprenant plusieurs éléments, alors qu'à Bardo des sources très au fait de la situation sécuritaire, indiquent qu'un certain Bousbough, chimiste diplômé de l'université de Constantine, a été signalé au courant de la journée du mardi avec un AK47; le terroriste a rejoint les maquis avec son frère depuis plus de six mois. La lutte antiterroriste qui se poursuit 16 ans après son avènement en 1992, a été abordée la semaine dernière, lors de la réunion à Alger des chefs d'état-major des pays membres de l'«initiatie 5+5 Défense». Il a été question de remettre sur la table, le processus de la coordination: «Nos actions doivent nécessairement converger vers la consolidation d'une coopération axée sur la paix et la sérénité de tous», avait déclaré dans ce sens le général major Tafer.