C'est, pratiquement, l'équipe nationale qui sera absente à l'événement. L'Expression: On a appris que l'équipe d'athlétisme du Mouloudia d'Alger n'allait pas participer au meeting international d'Alger de ce jeudi. Confirmez-vous cette information? M.Djouad: Je le confirme. On avait spéculé, ces derniers temps, sur une possible rétractation de notre part mais comme vous le voyez, nous restons fidèles à nos principes. Nous avions annoncé depuis un certain nombre de semaines déjà que le Mouloudia sera absent à ce meeting. Nous maintenons notre décision. La raison de cette non-participation est-elle toujours la même? Elle n'a pas changé. Le Mouloudia ne prendra pas part à ce meeting parce que le directeur de celui-ci a tenu des propos désobligeants envers toute la famille du Mouloudia. Qu'entendez-vous par désobligeants? Tout simplement, qu'il a usé de propos diffamatoires envers le Mouloudia et ses dirigeants. Cela s'est passé il y a quelques semaines sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. A la suite de cette déclaration, nous avions saisi par courrier le président de la Fédération algérienne d'athlétisme pour qu'il prenne des sanctions contre cet individu sans quoi, lui avions-nous précisé, le Mouloudia sera absent du meeting d'Alger. Apparemment, le président de la Fédération n'a pas voulu tenir compte de notre lettre puisque l'auteur de la diffamation est toujours en poste qui plus est, il est le directeur du meeting. Nous n'avons même pas eu droit à des excuses de l'intéressé sur la radio. Avez-vous essayé de rencontrer le président de la FAA pour lui soumettre ce cas? Pourquoi le ferais-je? Un courrier n'est-il pas un document officiel? Il avait tous les éléments en sa possession pour assumer ses responsabilités. Il n'a pas voulu le faire, il aura un meeting sans le Mouloudia. Que dit le ministère de la Jeunesse et des Sports de cette histoire? Il n'a pas réagi lui aussi. Il est au courant de tout puisque je lui ai envoyé une copie de la lettre transmise à la FAA. Je l'ai, également, fait pour le Comité olympique algérien ainsi que pour l'Iaaf puisque le meeting est organisé sous son égide. Les gens de Sonatrach ont-ils été consultés? Pourquoi le faire? Il s'agit d'une affaire purement sportive qui concerne une association dont je suis le président. De toutes les manières, le directeur du meeting a diffamé les dirigeants du MCA qui sont tous des cadres de Sonatrach. Laquelle Sonatrach ne fait pas partie des sponsors de l'événement. Sonatrach avait toujours accompagné la FAA dans l'organisation du meeting. Depuis 2003, elle ne le fait plus en raison de certaines irrégularités qui avaient été constatées dans la gestion, cette année là. De toutes les manières, l'affaire est en justice. Est-il vrai que vos athlètes ont été menacés de ne pas recevoir de bourses de préparation s'ils ne participaient pas au meeting? Ils l'ont été. Alors là, on se trompe complètement. Il ne s'agit pas d'une convocation d'une équipe nationale. Une participation à un meeting international est une affaire individuelle. On prend contact avec l'athlète ou son agent. On leur présente un contrat en bonne et due forme. Rien de cela n'a été fait et, après, on menace. Mais ces athlètes sont-ils d'accord pour ne pas participer au meeting? Demandez-le leur. Vous verrez que tous sont d'accord pour ne pas y prendre part. Ils n'ont pas accepté la manière avec laquelle leurs dirigeants ont été diffamés. Tout de même, un meeting sans le Mouloudia d'Alger ce n'est pas concevable. Je suis le premier à la déplorer mais ce n'est pas moi qui ai provoqué la bagarre si vous le voulez. Il y a dans l'athlétisme algérien des gens qui pensent être à l'abri de toute remontrance sous prétexte qu'ils sont aux commandes de la gestion des affaires de la discipline. Ils auront un meeting sans le Mouloudia, c'est-à-dire sans les meilleurs athlètes du pays.