Berriane se calme, la classe politique apaise les esprits. Les réactions des partis politiques continuent à affluer. Le parti du Front national algérien (FNA), a pris les devants. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction du journal, le parti de Moussa Touati a mis en garde contre une éventuelle confrontation. Faisant un petit constat, le parti a interpellé les pouvoirs publics à prendre en charge sérieusement la situation sur tous les plans. Le FNA pense que les conditions de vie, le sentiment d'abandon et la hogra sont à l'origine de cette explosion. Le FNA appelle les deux parties en conflit à mettre les hostilités de côté et de contribuer à l'émergence d'une culture de tolérance et de cohésion. De son côté, le parti du Front des forces socialistes a fait le point sur la situation que traverse la région de Ghardaïa. Ce parti a vivement critiqué la réaction du gouvernement. «Au lieu de répondre au mécontentement des citoyens par l'ouverture d'un dialogue constructif basé sur le respect mutuel et la quête de la justice, les pouvoirs publics préfèrent le pourrissement, l'escalade dans les manoeuvres et l'instrumentalisation des archaïsmes», affirme le FFS dans un communiqué publié hier. Comme il n'a pas manqué d'évoquer la campagne d'arrestations opérée avant- hier et qui a ciblé un responsable de la section locale du FFS. Devant cet état, le FFS constate que la tension est de nouveau à son comble et que la situation risque d'évoluer dangereusement. Le parti a dénoncé fortement la campagne d'arrestations en soulignant que cela «vise à cacher l'absence de volonté des autorités et leur incapacité à trouver des solutions aux problèmes des citoyens». La formation d'Aït Ahmed appelle les citoyens de la wilaya à redoubler de vigilance pour mettre en échec toutes les manoeuvres sournoises qui visent à faire basculer une région aux valeurs de paix et de sagesse connues de tous, dans la confusion, le désordre et la violence.