Karim Djoudi, ministre des Finances, a consacré la grande partie de son intervention, jeudi, devant les sénateurs à expliquer l'essentiel des mesures qui seront contenues dans la loi de finances complémentaire. Un projet qui prend les allures d'un véritable plan de sauvetage. Le représentant du gouvernement a, en effet, souligné que ce texte prévoit de nouvelles mesures pour réguler les dépenses publiques. Des dépenses qui auront à couvrir les mesures prises par le gouvernement allant dans le sens du soutien au pouvoir d'achat des citoyens, citant sur sa lancée, la subvention des produits de consommation de base comme l'huile, le lait, les légumes secs et la tomate de conserve. Ces subventions, remarquera le ministre, coûteront 160 milliards de dinars au Trésor public. Le projet prévoit une enveloppe supplémentaire assurant la couverture financière ayant trait à la création de nouveaux postes budgétaires dans la Fonction publique, notamment les 20.000 postes de l'Education nationale. Sans oublier, bien sûr, la construction de logements pour les sinistrés de Chlef. Malgré un prix du baril de pétrole à 130 dollars, le gouvernement maintiendra le même prix de référence, 19 dollars, pour le projet de loi en question. Dans un autre volet, le ministre a précisé que le gouvernement n' a aucun droit de regard sur le taux d'intérêt fixé par les banques, qui est plutôt géré par la Banque centrale. Il rappelle aussi qu'il n'y a aucune entrave pour la création de banques islamiques en Algérie. Il a rappelé qu'un agrément a été accordé récemment à une banque islamique des Emirats arabes. L'Association algérienne des banques et des établissements financiers, conclut-il, étudie actuellement l'élargissement du marché financier aux prestations bancaires obéissant aux principes de la charia.