La loi de finances complémentaire 2010 (LFC 2010) est fin prête. Les mesures contenues dans cette loi s'inscrivent dans la continuité de la démarche du gouvernement. C'est ce qu'a indiqué, jeudi dernier, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Conseil de la nation. Le ministre a même dévoilé quelques aspects de cette loi qui a fait l'objet, ces derniers jours, de nombreuses spéculations. «L'élaboration de la loi de finances complémentaire a été terminée. Cette dernière conforte la démarche engagée par le gouvernement, particulièrement à travers les LFC 2008 et 2009», a déclaré à ce sujet le premier argentier du pays, mettant ainsi un terme aux rumeurs qui ont circulé autour des dispositions de cette loi en matière d'importations et d'investissements. Des rumeurs faisant état, faut-il le rappeler, de l'allègement de certaines mesures à l'image du Crédit documentaire. Le ministre a bien précisé concernant cette question : «Le Crédoc restera le mode unique de financement des importations.» Mais la LFC 2010, a-t-il ajouté, «apportera certainement un assouplissement à propos du transfert libre de fonds à hauteur de 150 000 dinars». M. Djoudi prévoit, à cet effet, «un ajustement» à la hausse de ce montant. Par ailleurs, toujours selon Karim Djoudi, la continuité de la démarche gouvernementale se traduira par des mesures concrètes pour appliquer le nouveau code des marchés publics et consacrer la préférence nationale.«Cette loi consacre, notamment la préférence nationale comme ça a été traduit par le nouveau code des marchés publics et le développement de l'outil de production nationale en vue de pouvoir substituer l'économie des revenus pétroliers.» D'autre part, une enveloppe financière «assez suffisante» a été affectée pour la prise en charge du régime indemnitaire, ainsi que les statuts particuliers des fonctionnaires publics, a assuré M. Djoudi. Il a également affirmé qu'une proposition a été faite dans le cadre de la LFC 2010 par le ministre de l'Agriculture en vue d'imposer une taxe à l'importation de certaines céréales. Un point qu'a déjà abordé, le 21 juillet dernier, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, devant les sénateurs lors de l'adoption de la loi relative aux pratiques commerciales et à la concurrence. Le ministre avait parlé d'une taxe du blé importé, dont le but est de protéger la production nationale. Les taux sont fixés dans la LFC 2010, qui sera signée prochainement par le président de la République, probablement après son retour de la capitale ougandaise Kampala où il prendra part aux travaux (entre les 25 et 27 juillet) de la 15e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine. S. I.